Selon Alyaoum24, Baraka a expliqué que la Société nationale des autoroutes, en partenariat avec ses organes de gouvernance, cherchait à mettre en place de nouveaux mécanismes de financement pour ses projets futurs tout en assurant la stabilité financière de l’entreprise. Un des axes envisagés concerne la possibilité de lier la contribution au capital de l’entreprise au volume de trafic sur les sections autoroutières à venir.
L’un des défis majeurs reste la gestion de la dette, qui s’élève actuellement à 1 milliard de dirhams par an, en raison notamment de la faible utilisation de plus de 500 km du réseau autoroutier. Baraka a souligné que cette situation pourrait perdurer jusqu’en 2033, mais des efforts sont en cours pour alléger la pression financière.
Des mesures ont déjà été prises pour réduire le poids de cette dette, dont le renforcement des fonds propres de l’entreprise et une amélioration du ratio d’endettement, qui est passé de 4 à 1,5. Une autre initiative marquante a été l’intégration des contrats de concession dans un seul accord de 99 ans, permettant de garantir un rendement à long terme pour la société. Par ailleurs, entre 2016 et 2020, une restructuration de la dette de 15,5 milliards de dirhams a permis de réduire les paiements d’intérêts d’environ 5 milliards de dirhams d’ici 2032.
Au total, l’investissement dans les infrastructures autoroutières au Maroc a atteint 55 milliards de dirhams, dont 80% ont été financés par des bailleurs de fonds internationaux, le reste provenant des fonds propres de la société.