Dans un communiqué, le secrétariat général du PJD condamne vigoureusement l’attitude de Talbi Alami lors de la séance mensuelle des questions au chef du gouvernement du 27 janvier dernier.
Selon le parti, le président de la Chambre a outrepassé ses prérogatives en empêchant une députée d’interpeller l’Exécutif et en tentant de définir les questions que les élus peuvent ou ne peuvent pas poser. Pour le PJD, il s’agit d’une violation manifeste de la Constitution, qui garantit aux parlementaires un statut spécifique et préserve leur droit à la libre expression (articles 2 et 64).
Le parti rappelle également que la Constitution confère à l’opposition un rôle essentiel dans le contrôle de l’action gouvernementale (article 10). Le PJD refuse ainsi toute mise en cause des députés dans l’exercice de leur mission de surveillance de l’exécutif et d’expression des préoccupations des citoyens.
Par ailleurs, le parti salue l’action de son groupe parlementaire et souligne son engagement à mettre en lumière les défaillances de l’Exécutif. Il met notamment en avant une initiative récente : l’offre symbolique d’un “cadeau” au chef du gouvernement, contenant une sélection de lois, décrets et mesures adoptés par les gouvernements précédents pour la généralisation de la protection sociale. Cette action visait à contredire les déclarations du chef du gouvernement et de certains ministres affirmant qu’ils avaient hérité d’un chantier vierge, sans texte prêt à l’application.
Le PJD exige donc du chef du gouvernement une correction publique de ses propos et des excuses officielles pour avoir communiqué des informations erronées lors d’une session parlementaire.