Occupation des lieux de travail en période de grève : syndicats, patronat et gouvernement en quête de compromis

Le projet de loi organique sur l’exercice du droit de grève continue de susciter des tensions. L’une des principales pierres d’achoppement reste la définition de l’“occupation des lieux de travail”, un sujet sur lequel gouvernement, syndicats et patronat peinent à s’entendre.

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Younes Sekkouri, ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences. Crédit: Rachid Tniouni / TelQuel

Malgré des discussions approfondies, aucun compromis n’a encore été trouvé. C’est ce qu’a admis, vendredi 31 janvier en commission, Younes Sekkouri, ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences. La discussion devra donc se poursuivre lors de la séance législative prévue lundi, où le texte sera soumis au vote.

D’un côté, les syndicats insistent sur le fait que le droit de grève doit pouvoir s’exercer sur le lieu de travail, faute de quoi il perdrait toute efficacité. Ils estiment qu’exclure les locaux professionnels reviendrait à rendre la contestation invisible et exposerait les grévistes à des poursuites s’ils se mobilisent dans l’espace public. De l’autre, le patronat s’inquiète des perturbations que cette présence pourrait engendrer, notamment si elle entrave l’accès aux entreprises ou aux services.

Face à ces divergences, le gouvernement cherche un équilibre entre liberté de grève et continuité de l’activité économique. C’est dans cette optique que le ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, Younes Sekkouri, a proposé une définition encadrant l’occupation des lieux de travail : “Tout acte entravant la liberté des travailleurs ou des professionnels non grévistes, la continuité de l’activité des entreprises, des services publics ou des professions, notamment par l’obstruction des entrées et sorties de biens, de matériel ou de personnes.

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