Le cessez-le-feu dont nous parlons (…) est principalement dû à la pression internationale. Cela montre que la pression porte ses fruits”, a dit Mustafa avant une réunion à Oslo consacrée à la solution à deux États, israélien et palestinien, au Proche-Orient.
Israël “doit comprendre ce qui est juste et ce qui est injuste, et que le pouvoir de veto sur la paix et l’État palestinien ne sera plus accepté ni toléré”, a-t-il ajouté devant la presse.
Le Premier ministre palestinien a tenu ces propos en marge de la troisième réunion de l’“Alliance internationale pour la mise en œuvre de la solution à deux États”, qui regroupe des représentants de quelque 80 États et organisations.
Au même moment, des négociateurs réunis à Doha cherchent à finaliser un accord de cessez-le-feu à Gaza après 15 mois d’une guerre entre Israël et le Hamas qui a fait des dizaines de milliers de morts dans le territoire palestinien.
Principal pays médiateur avec les États-Unis et l’Égypte, le Qatar a déclaré que les négociations étaient “au stade final”, les “principaux problèmes” ayant été réglés, sans toutefois préciser lesquels.
À Oslo, le ministre norvégien des Affaires étrangères, Espen Barth Eide, hôte de la réunion, a fait valoir qu’“un cessez-le-feu est une condition préalable à la paix, mais ce n’est pas la paix”.
“Nous devons maintenant avancer vers une solution à deux États. Et puisque l’un des deux États existe déjà, à savoir Israël, nous devons construire l’autre État, qui est la Palestine”, a-t-il ajouté.
Selon des analystes, la solution à deux États est un objectif plus éloigné que jamais, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, fermement soutenu par le président élu Donald Trump, étant opposé à l’établissement d’un État palestinien.
Israël n’est pas représenté à la réunion dans la capitale norvégienne.
La Norvège s’était attiré les foudres des autorités israéliennes en reconnaissant l’État de Palestine, conjointement avec l’Espagne et l’Irlande, en mai dernier. Ces trois pays avaient ensuite été imités par la Slovénie.
Clin d’œil de l’histoire, la réunion d’Oslo se tient dans l’Hôtel de ville où Yasser Arafat, Yitzhak Rabin et Shimon Peres avaient reçu le prix Nobel de la paix en 1994.
Le chef de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), le Premier ministre israélien et son ministre des Affaires étrangères avaient été récompensés pour la signature l’année précédente des accords d’Oslo qui jetaient les bases d’une autonomie palestinienne avec la création d’un État indépendant en ligne de mire.