L’accord est vraiment catastrophique”, a déclaré le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, sur sa chaîne Telegram, à un moment où des pourparlers indirects entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas pourraient aboutir très bientôt après plus de 15 mois de guerre.
“Cela efface en effet les acquis de la guerre, obtenus au prix du sang de nos soldats à Gaza. C’est une décision délibérée de payer le prix de la vie de nombreux autres citoyens israéliens qui, malheureusement, porteront le fardeau de cet accord”, a ajouté Ben Gvir, qui s’est toujours opposé à l’arrêt de la guerre à Gaza.
Il est le deuxième ministre à rejeter publiquement tout accord entre Israël et le Hamas, négocié par l’intermédiaire de médiateurs.
Lundi, le ministre israélien des Finances d’extrême droite, Bezalel Smotrich, s’est également opposé à tout accord qui mettrait fin à la guerre.
Ces prises de position mettent en exergue les profondes divisions au sein de la coalition au pouvoir en Israël. Netanyahu pourrait néanmoins réunir suffisamment de soutiens pour faire approuver l’accord par son cabinet, même sans leur appui.
Il est assuré d’obtenir la majorité des voix des 34 membres du cabinet favorables à un accord, même si Ben Gvir et Smotrich votent contre.
Le principal chef de l’opposition, Yaïr Lapid, a également déclaré qu’il soutiendrait Netanyahu pour éviter la chute du gouvernement si Ben Gvir et Smotrich devaient se retirer.
“Il n’a pas besoin d’eux (…), je lui ai offert un filet de sécurité politique en échange d’un accord sur (la libération des) otages” retenus à Gaza, a déclaré Lapid lundi.
Ben Gvir a affirmé que Smotrich et lui avaient essayé de bloquer tout accord avec le Hamas pendant un an, mais qu’ils ne chercheraient pas à faire tomber le gouvernement.
“Toutefois, cette étape est notre seule chance d’empêcher l’exécution de l’accord et la capitulation d’Israël face au Hamas après plus d’un an d’une guerre sanglante”, a-t-il ajouté.