Si lors des précédentes législatures, les groupes politiques s’étaient mis d’accord sur ces présidences, cette année, les députés n’avaient pas réussi à s’entendre sur un peu moins d’une vingtaine de pays, réclamés par plusieurs groupes à la fois.
Faute de compromis trouvé, une méthode surnommée “du tourniquet” a finalement été adoptée lors d’une ultime réunion lundi : chaque groupe, par ordre d’importance, a choisi à tour de rôle un des pays disputés. Ces décisions doivent encore être actées lors d’un bureau de l’Assemblée nationale prévu la semaine prochaine.
Le RN, de ce fait premier à choisir, a d’emblée jeté son dévolu sur le Maroc, selon deux députés présents à la réunion.
L’entourage de Marine Le Pen, cheffe de file de l’extrême droite en France, avait expliqué avant cette rencontre qu’il s’agissait d’un “grand pays de diplomatie et de développement économique” et d’un acteur “important dans la lutte contre l’immigration”, avec une “forte diaspora”. L’obtenir était donc considéré comme un “signal fort”.
Le RN a aussi obtenu la présidence du groupe d’amitié France-Italie, selon les deux députés. Il présidera aussi celui du Royaume-Uni, pour lequel les négociations avaient abouti avant lundi.