Dans l’exposé des motifs accompagnant ce projet de loi, le groupe parlementaire souligne que cette modification est motivée par la reconnaissance officielle de la langue amazighe en tant que langue nationale et officielle, aux côtés de l’arabe. Le texte explique : « La suppression du terme ‘arabe’ découle des dispositions constitutionnelles qui font de l’amazigh une langue officielle au même titre que l’arabe. » Pour information, le nom arabe de la MAP peut se traduire en « Maghreb Arabe Presse ».
Cette proposition s’appuie également sur le cadre législatif, en particulier la loi organique 26.16, adoptée en 2019, qui fixe les étapes et modalités d’intégration de l’amazigh dans la vie publique et les institutions de l’État. L’article 26 de cette loi prévoit notamment l’utilisation de l’amazigh dans les sites web des administrations et des institutions publiques, tandis que l’article 32 exige l’élaboration de plans sectoriels pour son intégration effective dans un délai de six mois après l’entrée en vigueur de la loi.
Les parlementaires du Mouvement populaire insistent sur l’importance symbolique de cette réforme. « L’officialisation de l’amazigh aux côtés de l’arabe et des autres composantes de l’identité marocaine est une reconnaissance de la diversité linguistique et culturelle du pays », explique le groupe qui considère que cette démarche dépasse la simple sphère médiatique et souligne la transition amorcée par le Maroc sous le règne du roi Mohammed VI, marquée par un renforcement de l’identité amazighe.
Dans le détail, le projet de loi propose une révision de la loi 02.15, promulguée en 2018, pour remplacer toutes les mentions de « Agence Maghreb Arabe Presse » par « Agence Maroc Presse ». Cette modification ne concernerait pas seulement le titre officiel de l’institution, mais également ses usages administratifs et juridiques.