Initialement adopté en 2013 pour stimuler l’économie par l’investissement étranger, le programme exigeait un investissement minimum de 500.000 euros dans l’immobilier espagnol. Toutefois, face à une crise du logement croissante, le gouvernement de Pedro Sanchez a pris des mesures pour reconsidérer cette politique, soulignant l’importance de considérer le logement comme un droit fondamental plutôt qu’un bien spéculatif.
La proposition d’abolition a été approuvée de justesse par le Congrès avec 177 voix pour et 170 contre, reflétant un débat sur l’impact de tels programmes sur le marché immobilier et l’économie locale. Bien que le Sénat ait initialement mis son veto à cette loi le 2 décembre 2024, la législation a finalement été adoptée, marquant un tournant dans la politique d’immigration et de logement de l’Espagne.
Le visa doré, introduit sous le gouvernement de Mariano Rajoy, offrait un permis de résidence et de travail de trois ans pour les investissements immobiliers significatifs. Cependant, le gouvernement actuel, dirigé par Pedro Sánchez, a choisi de mettre fin à ce programme pour limiter la spéculation immobilière qui, selon lui, affecte de nombreuses villes espagnoles. Selon Isabel Rodríguez, ministre espagnole du Logement, l’abolition de ce programme vise à stabiliser et à freiner la spéculation sur le marché immobilier.
Malgré les critiques, certains y voient une mesure populiste, arguant que les visas dorés n’ont pas eu l’impact négatif décrit par le gouvernement sur les prix du logement. Le volume des ventes immobilières en Espagne a atteint des chiffres records récemment, bien au-delà du nombre de visas dorés attribués, suggérant que d’autres facteurs influencent les prix.
Cette décision, qui divise au sein du pays, a été accueillie positivement au Maroc, notamment par l’Office des changes qui a récemment initié une campagne de régularisation ciblant les Marocains possédant des biens et liquidités non déclarés à l’étranger.