Les propos du président “relèvent d’un aveuglement qui confine à la folie” et révèlent “un paternalisme néocolonial tout bonnement intolérable”, a dénoncé LFI dans un communiqué.
“De tels propos sont politiquement inconséquents et diplomatiquement totalement irresponsables et fragilisent encore davantage nos relations avec les nations d’Afrique de l’Ouest”, a-t-il ajouté.
La veille, Macron a estimé que la France avait eu “raison” d’intervenir militairement au Sahel “contre le terrorisme depuis 2013”, mais que les dirigeants africains avaient “oublié” de “dire merci”, déplorant leur “ingratitude”.
“Nous avons proposé aux chefs d’État africains de réorganiser notre présence” militaire, a-t-il ajouté, s’exprimant lors de la réunion annuelle des ambassadeurs de France. “Comme on est très polis, on leur a laissé la primauté de l’annonce.”
Mais “les propos du président Macron à propos du départ prétendument négocié de l’armée française au Sénégal et au Tchad sont démentis par les deux pays”, a relevé le leader de LFI Jean-Luc Mélenchon sur le réseau social X.
“Encore une fois, la désinvolture et les paroles non maîtrisées aggravent les relations internationales de notre pays”, a-t-il ajouté.
Le Tchad a déploré lundi une “attitude méprisante à l’égard de l’Afrique”, tandis que le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko a qualifié de “totalement erronée” l’affirmation selon laquelle le départ annoncé de centaines de soldats français ferait suite à une proposition de la France.