Abdelilah Benkirane : “L’héritage, propriété d’Allah, ne doit pas être altéré”

Abdelilah Benkirane, secrétaire général du Parti de la Justice et du Développement, a pris position sur la réforme du Code de la famille. Lors d’une allocution, le 2 janvier, diffusée sur Facebook, il a exprimé sa ferme opposition à certaines modifications proposées, qu’il considère comme une menace pour les droits des héritiers et une insulte envers les femmes.

Par

Abdelilah Benkirane lors de la conférence de presse du PJD le 19 décembre 2024. Crédit: Rachid Tniouni/TelQuel

Benkirane a souligné que certains voulaient abolir la règle du taâsib (le système de succession favorisant les parents masculins les plus proches), une proposition rejetée par les érudits, car fermement établie par les textes religieux.

Le secrétaire général du PJD a également insisté sur le fait que la proposition de séparer la maison conjugale de l’héritage ne garantissait pas le droit au logement pour la femme, mais privait tous les héritiers d’un logement, faisant référence au père, à la mère, aux fils, aux filles et aux parents proches, s’ils existent.

à lire aussi

Benkirane a aussi insisté sur l’intangibilité des biens hérités, qualifiant ces derniers de propriété d’Allah, soulignant que les héritiers ne devraient pas être privés de leurs droits légitimes. “Ce sont des droits établis par Allah, et nous n’aurions pas dû y toucher”, a-t-il affirmé.

Le leader du PJD a également évoqué les dangers de rendre les dettes contractées par les conjoints prioritaires dans le cadre de la communauté des biens, s’interrogeant sur la logique de rembourser des dettes issues d’activités comme l’alcool et le jeu avec l’héritage familial. Il plaide pour que les biens financiers des époux restent distincts.

Benkirane appelle à un consensus national pour préserver les principes de la loi islamique dans le Code de la famille, notamment en ce qui concerne le partage des biens et les processus de divorce. Il critique la facilitation du divorce dans le code, préconisant la préservation des procédures de conciliation pour les divorces à l’amiable afin de permettre la réparation des relations conjugales.