Le système de contrat, un facteur aggravant de la crise de l’éducation, selon Abdellatif Moujahid

Abdellatif Moujahid, figure de proue de la Fédération nationale de l’enseignement, tendance démocratique, dénonce le modèle contractuel qui, selon lui, privatise l’éducation et nuit à sa qualité en déstabilisant les enseignants.

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Rachid Tniouni / TelQuel

Ce système a plongé les enseignants contractuels dans une précarité manifeste, entraînant des luttes acharnées pour leurs droits. La création de la Coordination nationale des enseignants sous contrat en 2018 a marqué le début d’un combat intensif contre les injustices, notamment les répressions, les procédures judiciaires et les sanctions financières.

L’année passée a été témoin d’un mouvement exceptionnel culminant avec les accords de décembre 2023. Toutefois, Moujahid signale que les avancées restent limitées, en particulier concernant l’intégration des enseignants contractuels dans les cadres de la fonction publique, malgré les promesses de la loi de finances pour 2025.

Moujahid appelle à l’adoption d’un statut révisé, établi en 2024, qui devrait s’appliquer de manière équitable à tous les enseignants. Il réclame également la régularisation des cotisations des périodes de 2016 à 2020 et un meilleur accès aux promotions et responsabilités professionnelles.

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Dans ce contexte, Mustapha Baitas, porte-parole du gouvernement, avait annoncé, le 25 janvier 2024, que le gouvernement avait pris une décision ferme de clôturer le dossier des enseignants contractuels en modifiant la législation pertinente. Cette initiative semble indiquer une volonté de résoudre définitivement les problèmes liés à la contractualisation, bien que les détails précis et l’impact de ces modifications restent à voir.