Le sommet des huit principaux pays musulmans en développement, connu sous le nom de D-8 Organisation de coopération économique (ou Developing-8), réunit les dirigeants de haut niveau de Turquie, d’Iran, du Nigeria, du Pakistan, du Bangladesh, d’Indonésie et de Malaisie.
Une session spéciale consacrée à la situation dans la bande de Gaza et en Syrie se tiendra également pendant le sommet auquel participeront notamment les présidents palestinien Mahmoud Abbas et turc Recep Tayyip Erdogan.
Le sommet marque aussi la première visite d’un président iranien en Égypte depuis février 2013, lorsque l’ancien président Mahmoud Ahmadinejad s’est rendu au Caire pour la première visite officielle de ce niveau depuis la révolution islamique de 1979.
Le président iranien Masoud Pezeshkian, arrivé au Caire mercredi soir, avait déclaré avant son départ que le sommet était une opportunité pour les pays musulmans de “rapprocher leurs points de vue” et que “cela peut avoir un effet énorme sur la diplomatie et les interactions régionales”.
Les relations entre l’Égypte et l’Iran sont tendues depuis des décennies, mais les contacts diplomatiques se sont intensifiés récemment avec l’arrivée au pouvoir d’un président réformateur.
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araqchi, s’est rendu en Égypte en octobre pour discuter des questions régionales, tandis que son homologue égyptien Badr Abdelatty est venu à Téhéran en juillet pour assister à l’investiture du président Pezeshkian.
Lors d’une réunion ministérielle, le chef de la diplomatie iranienne a espéré que le sommet “enverra un message fort au monde selon lequel les agressions et les violations israéliennes à Gaza, au Liban et en Syrie doivent prendre fin immédiatement”.
Le sommet marque également la deuxième visite de Erdogan en Égypte cette année, après un voyage en février où il a rencontré le président Abdel Fattah al-Sissi et discuté des moyens de renforcer la coopération économique et commerciale ainsi que des conflits régionaux.
Il s’agissait alors du premier voyage de Erdogan depuis septembre 2012, lorsqu’il s’était rendu en Égypte en tant que Premier ministre.
Créé en 1997, le D-8 vise à favoriser la coopération entre les États membres, couvrant des régions allant de l’Asie du Sud-est à l’Afrique.