Le CNDH salue le vote “historique” du Maroc en faveur du moratoire sur la peine de mort à l’ONU

Le Maroc a marqué un tournant décisif dans sa politique relative aux droits humains en votant, pour la première fois, en faveur du moratoire universel sur la peine de mort lors de la session de l’Assemblée générale des Nations unies le 17 décembre. Une avancée saluée par Amina Bouayach, présidente du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), qui a qualifié ce moment d’“historique” dans un message publié sur X.

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CNDH

Après des années de plaidoyer intensif, ce vote symbolise un progrès majeur pour la protection du droit à la vie, un droit fondamental inscrit dans l’article 20 de la Constitution marocaine. Selon Amina Bouayach, cette décision reflète l’importance accordée par le Royaume à ce droit, qui constitue la base de tous les autres droits fondamentaux.

Ce vote s’inscrit dans une dynamique amorcée par l’annonce, début décembre, du ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, affirmant l’intention du Maroc de soutenir cette résolution. Un geste significatif, car le Maroc s’était abstenu lors des neuf précédentes résolutions similaires adoptées par l’ONU.

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Le 9 décembre dernier, Abdellatif Ouahbi avait déclaré, lors d’une séance plénière au Parlement, que le soutien à la résolution de l’ONU constituait une étape décisive vers une justice plus humaine. Ce moratoire, bien que symbolique à l’échelle internationale, confirme l’orientation du Maroc, qui applique un moratoire de facto sur les exécutions depuis 1993.

Dans son discours, le ministre soulignait que cette décision traduisait une volonté de renforcer la justice humaine, tout en respectant les spécificités sociétales du pays.