Le Tchad met fin à la coopération militaire avec la France, et à la présence de l'armée tricolore au Sahel

"Souveraineté", "redéfinition des partenariats stratégiques", "priorités nationales"... Tout y est. Dans la lignée d'un grand nombre d'États du Sahel et de l'Afrique de l'Ouest, et sur fond de croissance d'une volonté souverainiste dans les anciennes colonies françaises du continent, la République du Tchad a souhaité mettre fin, ce 28 novembre, à la coopération militaire avec Paris.

Par

Pour Antoine Glaser, Emmanuel Macron, quand il assiste aux funérailles d’Idriss Deby au Tchad le 23 avril 2021, n’apprécie pas de sembler adouber le fils du président tchadien décédé (à sa gauche). Crédit: Christophe PETIT TESSON / POOL / AFP

Un communiqué, à l’intention de « l’opinion nationale et internationale », a été rendu public par le porte-parole du gouvernement Abderaman Koulamallah. « Cette décision, prise après une analyse approfondie, marque un tournant historique. En effet, après 66 ans de la proclamation de la république du Tchad, il est temps pour le Tchad d’affirmer sa souveraineté pleine et entière », a-t-il affirmé.

Si dans les médias français, on s’inquiète du rôle de l’influence russe et chinoise dans la résiliation de l’accord militaire, « le gouvernement tient à souligner que cette décision ne remet en aucun cas en question les relations historiques et les liens d’amitié entre les deux nations », tente de rassurer le communiqué.

à lire aussi

Le ministre tchadien assure à la République française sa volonté de conserver « des relations constructives avec la France dans d’autres domaines d’intérêt commun, au bénéfice des deux peuples ».

Le communiqué conclut en remerciant Paris « pour la coopération menée dans le cadre de cet accord », et déclare rester « ouvert à un dialogue constructif pour explorer de nouvelles formes de partenariat ».

à lire aussi