La délégation marocaine participant à cette réunion est conduite par la ministre de la transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, accompagnée de la directrice générale de l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM), Amina Benkhadra, et de l’ambassadeur du Maroc au Nigéria, Moha Ouali Tagma.
Cette réunion à laquelle a été invitée également la Mauritanie, a pour objectif l’adoption de l’accord intergouvernemental sur le Gazoduc africain atlantique (Nigéria-Maroc) qui sera soumis à la signature des chefs d’État des pays membres de la CEDEAO, du Maroc et de la Mauritanie.
Organisée par la commission de la CEDEAO, cette réunion conjointe des ministres en charge de l’Énergie et des Hydrocarbures, élargie aux ministres en charge des Hydrocarbures du Maroc et de la Mauritanie, a été précédée d’une réunion des experts sectoriels.
La réunion s’inscrit dans le cadre du processus statutaire d’adoption des textes communautaires à la CEDEAO. Les sujets qui seront portés à l’examen et l’adoption des ministres en charge des Hydrocarbures portent sur le Projet d’accord intergouvernemental (IGA) concernant le Gazoduc africain Atlantique (AAGP) et le Projet d’accord avec le gouvernement hôte (HGA) concernant le Gazoduc africain atlantique (AAGP) annexé à l’IGA.
La réunion d’Abuja intervient après un atelier régional d’examen et de validation de l’Accord des États hôtes (HGA- Host Government Agreement), organisé du 8 au 11 octobre dernier à Lagos au Nigéria et qui fait suite à moult rounds de négociations des dispositions de l’Accord intergouvernemental (IGA) et de l’Accord de gouvernement hôte (HGA), organisés à Rabat, Marrakech et à Abidjan.
L’organisation de ces réunions de travail et d’ateliers régionaux sur le projet d’Accord intergouvernemental (IGA) et le projet d’Accord du gouvernement hôte (HGA) s’insère dans le cadre du projet stratégique de Gazoduc africain atlantique, lancé suite à l’initiative du roi Mohammed VI et l’ancien président du Nigéria Muhammadu Buhari, et soutenu par l’actuel président nigérian Bola Tinbu. Ces réunions offrent l’occasion de finaliser les dispositions des projets de textes de l’IGA et du HGA, suite aux commentaires et recommandations partagés et discutés par les différents pays traversés par ce Gazoduc.
Il sied de souligner que l’Accord intergouvernemental (IGA) et l’Accord avec les pays hôtes (HGA) constituent des documents clés qui définissent, outre les règles régissant les relations juridiques entre les États parties, les règles de gouvernance du projet, les relations contractuelles entre ces États et les investisseurs du projet.
À rappeler que le projet du Gazoduc africain atlantique vise à stimuler le développement économique et à faciliter l’accès des pays traversés aux sources énergétiques, mais, également, à renforcer la coopération Sud-Sud entre ces pays conformément à la vision du roi Mohammed VI pour un développement énergétique durable et intégré en Afrique, particulièrement sur la façade atlantique.
Depuis le lancement du projet suite à l’initiative du Souverain et de l’ancien président du Nigéria Muhammadu Buhari, en décembre 2016, plusieurs étapes importantes ont été achevées, notamment, la signature des MoU entre le Maroc, le Nigéria et les autres États traversés, outre la finalisation des études techniques cruciales pour le développement de ce projet.
(avec MAP)