Aquaculture : l’ANDA veut atteindre 232 unités de production en 2025

L’Agence nationale pour le développement de l’aquaculture (ANDA) prévoit de porter le nombre de projets de fermes aquacoles à 232 en 2025, selon le département de la Pêche maritime, relevant du ministère de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et forêts.

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Des mouettes au-dessus d'une ferme aquacole au large de l'Ametlla de mar, en Espagne, le 9 juillet 2021. Crédit: Pau Barenna/AFP

L’Agence œuvre, en prévision de l’année 2025, pour atteindre 232 de projets de fermes aquacoles avec une production cible de 115.900 tonnes et la création de 2720 emplois directs, et ce à travers la mise à disposition de zones à fort potentiel aquacole dans différentes régions au Maroc en vue d’encourager et d’inciter les investisseurs dans ce secteur”, indique le département dans un communiqué publié à l’issue d’une réunion de travail tenue mercredi en présence de la secrétaire d’État auprès du ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et forêts, chargée de la Pêche maritime, Zakia Driouich.

S’exprimant à cette occasion, Driouich a mis l’accent sur l’importance du secteur de l’aquaculture au Maroc et sa dynamique croissante ainsi que l’énorme potentiel dont dispose le Royaume, considérant que le secteur a pu se positionner parmi les secteurs prometteurs et stratégiques et offrir un grand potentiel pour contribuer à la sécurité alimentaire, à la création d’emploi, à l’encouragement et la stimulation des investissements, à la création de la forte valeur ajoutée et au soutien du développement socio-économique.

En outre, “ce secteur a été marqué par le renforcement de son arsenal réglementaire, juridique ces deux dernières décennies, ce qui a permis de fournir une vision claire auprès des investisseurs en aquaculture dans l’ensemble du littoral national”, a-t-elle ajouté.

À cet égard, et afin de permettre au secteur d’assurer la continuité de sa dynamique et relever les défis actuels et futurs, notamment ceux liés à la sécurité alimentaire, l’encouragement et l’incitation des investisseurs, la création d’opportunités d’emploi et le renforcement de la compétitivité du secteur, elle a insisté sur l’accélération de la mise en œuvre des programmes et des projets liés au secteur aquacole, l’accompagnement des professionnels, l’encouragement et la stimulation des investisseurs à travers plusieurs mesures, dont notamment les mesures fiscales et financières et la formation, l’accompagnement et la qualification de la main-d’œuvre.

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De même, Driouich a appelé à l’accélération de la procédure de publication des textes de loi en cours d’étude tout en mettant l’accent sur l’importance de mutualiser les efforts de l’ensemble des partenaires pour une meilleure mise en œuvre des projets structurants de ce secteur selon un échéancier bien défini.

De plus, en raison de l’importance cruciale que revêtent les produits de l’aquaculture au niveau national, elle a souligné la nécessité d’adopter une stratégie de communication et de promotion de ces produits en vue de renforcer la visibilité et l’attractivité de ces produits et les rapprocher du citoyen marocain, sachant que ces produits répondent à toutes les normes et mesures sanitaires en vigueur.

173 fermes d’aquaculture déjà opérationnelles

Ces projets structurants ont permis au secteur de réaliser une croissance continue, marquée par la réalisation de 173 fermes d’aquaculture déjà opérationnelles visant une production annuelle de plus de 99.400 tonnes, en plus de 61 projets en cours de réalisation pour une production annuelle estimée à 24.800 tonnes, et la création de 626 emplois directs.

Parallèlement, ce secteur a pu mettre en œuvre dix plans régionaux aquacoles couvrant plus de 2300 kilomètres de côtes pour assurer un développement durable du secteur dans huit régions côtières du Royaume, en l’occurrence la région de l’Oriental, Tanger-Tétouan-Al Hoceïma, Laâyoune-Sakia El Hamra, Casablanca-Settat, Marrakech-Safi, Souss-Massa, Guelmim-Oued Noun et Dakhla-Oued Eddahab.

Parmi les autres chantiers structurants en cours de réalisation par l’agence figure également le programme de développement de projets d’aquaculture sur terre, notamment dans les zones éloignées et non adaptées à l’agriculture.

S’agissant de l’accompagnement en termes de formation et de renforcement de capacité des porteurs de projets, l’ANDA continue de mettre en œuvre ses divers programmes et mesures visant à fournir un accompagnement technique et de l’expertise à 465 projets d’aquaculture marine répartis sur 6 programmes.

De même, et vu l’importance d’accompagner la transition numérique du secteur de l’aquaculture, le Secrétariat d’État chargé de la Pêche maritime appuiera l’ANDA pour l’accélération de la transition numérique de ses projets à travers l’élaboration de la mise en place du schéma directeur du système d’information et de son plan de développement stratégique.

(avec MAP)