Voitures électriques : Pékin saisit l’OMC après l’annonce de la surtaxe européenne sur sa production

La Chine a exprimé mercredi son opposition à la décision de l’Union européenne (UE) d’imposer des surtaxes douanières sur les voitures électriques fabriquées sur son territoire, indiquant avoir saisi l’Organisation mondiale du commerce (OMC) à cet effet.

Par

AFP

Beijing “n’approuve pas et n’accepte pas la décision de la Commission européenne d’imposer des droits de douane supplémentaires sur les véhicules électriques fabriqués en Chine”, a souligné mercredi un porte-parole du ministère du Commerce.

En guise de réponse, la Chine a intenté une action dans le cadre du mécanisme de règlement des différends de l’OMC, a-t-il ajouté dans un communiqué, assurant que le pays asiatique “prendra toutes les mesures nécessaires” pour protéger les intérêts de ses entreprises.

La Chine considère que la décision de l’UE comporte “de nombreux aspects déraisonnables” et constitue un acte protectionniste, a-t-il relevé.

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La Commission européenne a adopté, mardi, un règlement prévoyant des droits de douane supplémentaires sur les voitures électriques importées de Chine, accusées d’être “subventionnées injustement”.

Bruxelles a décidé d’ajouter aux 10% de taxe déjà en place une surtaxe pouvant atteindre 35% sur les véhicules électriques de fabrication chinoise.

Les taxes supplémentaires s’élèveront à 7,8% pour les voitures Tesla fabriquées à Shanghai, 17% pour BYD, 18,8% pour Geely et 35,3% pour SAIC, selon un document transmis aux pays membres le 27 septembre.

L’Allemagne, la Hongrie, la Slovaquie, la Slovénie et Malte avaient voté contre le projet de taxes de la Commission, échouant toutefois à rassembler la majorité nécessaire pour le rejeter.

Cette décision, valable pour cinq ans, a été publiée mardi soir au Journal officiel de l’UE et doit entrer en vigueur mercredi.

La Chine a toujours préconisé la résolution des différends commerciaux par le dialogue et la consultation”, a affirmé le ministère chinois du Commerce mercredi, notant la volonté de la partie européenne de poursuivre les discussions déjà entamées à ce sujet.

Le ministre chinois du Commerce Wang Wentaole et le commissaire européen au Commerce Valdis Dombrovskis avaient tenu des négociations pour tenter de trouver une solution, mais en vain.

Les deux parties ont néanmoins convenu de continuer leurs consultations.

(avec MAP)