Casablanca : une expansion trop rapide des zones résidentielles au détriment des espaces verts, selon Rmili

La ville de Casablanca fait face à une révision partielle de son schéma directeur d’aménagement urbain, une initiative sollicitée par le wali de la région pour ajuster un plan vieux de quatorze ans (2010). Ce processus, entamé par la commune de Casablanca mardi dernier, a révélé une urbanisation rapide, principalement orientée vers l’expansion des zones résidentielles, au détriment des espaces verts.

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Vue aérienne de Casablanca, prise par drone à l'entrée Ouest de la ville (ouvrage trémie au carrefour Sidi Abderrahmane/route d'Azemmour). Crédit: Casa Transport

Selon Nabila Rmili, maire de Casablanca, la ville enregistre une urbanisation dépassant de 200 hectares par an le seuil autorisé de 1000 hectares, atteignant ainsi un total de 1200 hectares annuels. Ce rythme d’expansion a eu pour effet de limiter la croissance des espaces verts et des zones dédiées aux activités économiques, secteurs pourtant essentiels pour l’équilibre urbain.

Parallèlement, certains progrès sont notés, notamment dans le développement du réseau d’assainissement et l’amélioration de la mobilité urbaine. Néanmoins, les efforts en matière de gestion des déchets, de lutte contre la pollution et d’extension des espaces verts restent en deçà des attentes, face à la croissance rapide du secteur résidentiel.

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Les ajustements envisagés dans cette révision partielle concernent également les infrastructures majeures. Un nouveau tracé autoroutier entre Rabat et Casablanca est à l’étude, ainsi que le prolongement des lignes de train à grande vitesse pour relier Casablanca à Marrakech. La maire a aussi évoqué le futur réseau régional de trains rapides (RER) et le tracé du gazoduc Nigeria-Maroc, qui devrait passer par le Grand Casablanca.

Le Conseil communal a validé cette révision partielle avec une majorité de voix, tout en intégrant les recommandations des commissions concernées. L’opposition, cependant, a exprimé son désaccord, dénonçant un manque de transparence dans la communication des documents et un délai trop court pour émettre un avis, alors que la loi stipule deux mois pour une telle procédure.

Enfin, il est précisé que le schéma directeur ne se limite pas à la préfecture de Casablanca, mais inclut également les communes de Mohammedia, Médiouna, Nouaceur et Mansouria. La révision globale de ce plan, visant une adoption en 2030, est programmée pour 2028.