Parlement : des conseillers de l’UMT se retirent en protestation contre Sekkouri

Une vive tension a éclaté ce mardi 22 octobre au sein de la Chambre des conseillers, marquée par le retrait spectaculaire du groupe de l’Union marocaine du travail (UMT). Au cœur de cette crise, le projet de loi sur le droit de grève.

Par

Younes Sekkouri, ministre de l'Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l'Emploi et des Compétences. Crédit: Rachid Tniouni / TelQuel

Selon plusieurs médias, le différend porte sur un engagement non respecté. Selon Noureddine Slik, président du groupe de l’UMT, un accord préalable existait entre le chef du gouvernement et les syndicats, stipulant que ce projet de loi ne devait être soumis au Parlement qu’après l’obtention d’un consensus lors du dialogue social. Le ministre Younes Sekkouri, en charge de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, est directement mis en cause pour avoir “dévié” de cet engagement.

à lire aussi

La situation s’est davantage tendue lorsque la Confédération démocratique du travail (CDT) s’est vue refuser une prise de parole en fin de séance. La CDT dénonce une manœuvre gouvernementale : l’annulation de la session de septembre du dialogue social aurait permis à l’Exécutif de précipiter l’examen du texte en commission.

Cette escalade intervient à la veille d’un débat crucial sur ce projet de loi, prévu en commission parlementaire, et illustre les tensions persistantes entre le gouvernement et les partenaires sociaux sur la réforme du droit de grève au Maroc.