S’exprimant à New York, Bourita a déploré “la situation indescriptible” à Gaza, marquée par “des milliers de morts, en majorité des femmes et des enfants”, tout en dénonçant la paralysie des institutions internationales face aux crises humanitaires.

Cette déclaration intervient alors que le conflit à Gaza ne cesse de s’intensifier, faisant des ravages parmi les civils et provoquant une crise humanitaire massive. Bourita a rappelé la nécessité pour les États membres de s’interroger sur “la pertinence et l’importance de notre Charte et de nos mécanismes” face à cette impasse.

Bourita a également mis en garde contre le soutien de certains pays à des groupes armés séparatistes, qu’il a décrit comme une violation flagrante des principes de la Charte, faisant allusion aux enjeux de souveraineté auxquels le Maroc est confronté, notamment en ce qui concerne le Sahara.

En réponse aux défis contemporains, Bourita a appelé à une réflexion sur l’adaptation de la Charte des Nations unies face aux nouvelles réalités géopolitiques et aux crises multiformes du 21^e siècle. Il est important de mettre en place des mécanismes internationaux plus adaptés, à la hauteur des enjeux sécuritaires et humanitaires, a-t-il souligné.

Et de rappeler que l’application inégale des principes énoncés dans la Charte des Nations unies remet en question l’esprit d’unité et de solidarité qui a fondé l’ordre mondial établi après la Deuxième Guerre mondiale. Selon lui, les dispositions de la Charte ne sont pas de simples déclarations, mais bien des valeurs fondamentales que les États membres doivent respecter avec sincérité et bonne foi.

Lors de la réunion ministérielle du G20, qui s’est tenue en marge de l’Assemblée générale, Bourita a également mis en avant la nécessité d’un multilatéralisme renforcé et efficace. Face à des tensions géopolitiques croissantes, il a affirmé que “la responsabilité et la solidarité” doivent rester des principes clés pour relever les défis globaux, tels que la pauvreté, le changement climatique et l’insécurité alimentaire.

Avec l’entrée récente de l’Union africaine au sein du G20, Bourita estime que l’Afrique bénéficie désormais d’une plateforme renforcée pour exprimer ses préoccupations et ses besoins. Il a également plaidé pour une meilleure intégration des pays à revenu intermédiaire, en particulier ceux du continent africain, dans les processus décisionnels des institutions multilatérales.