Répression de manifestation étudiante : “La violence n’est pas un moyen de négociation”, rappelle la CNEM

Dans un communiqué publié aujourd’hui, jeudi 26 septembre, la Commission nationale des étudiants en médecine, médecine dentaire et pharmacie (CNEM) déplore “l’abus de force” de la part des autorités contre la “manifestation pacifique” des étudiants à Rabat mercredi soir.

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Plusieurs évanouissements à la manifestation des étudiants en médecine à Rabat, mercredi 25 septembre. Crédit: CNEM

Une nuit noire, où tous les rêves ont été assassinés”, ou encore “un mercredi noir”, ce sont les mots que la Commission nationale des étudiants en médecine, médecine dentaire et pharmacie a choisis pour qualifier l’intervention musclée des forces de l’ordre à leur encontre, hier à Rabat, durant une manifestation tenue devant l’Université Mohammed V.

Des interventions violentes et barbares ont été menées sur les étudiants, leurs mères et leurs pères”, dénonce le communiqué. “Environ 15 étudiants et même leurs familles ont été arrêtés, en plus des blessures d’un certain nombre d’étudiants et de l’évanouissement d’autres à la suite de confrontations brutales, de poussées, de coups de pied et de coups violents accompagnés d’insultes.

La Commission estime que “la violence n’est pas un moyen de négociation” et affirme que ses membres restent “attachés à la paix dans toutes (leurs) formes de lutte, quelle que soit l’ampleur des provocations et quel que soit le niveau de tension dans (leurs) rangs”.

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Nous tenons le gouvernement et les responsables, en la personne du Premier ministre et du ministre de l’Enseignement supérieur, pour responsables des violences contre les étudiants en médecine à Rabat, et nous exigeons des excuses officielles suite à cette attaque brutale”, renchérit le communiqué.

La Commission conclut en “exigeant la libération immédiate de tous les détenus, étudiants et leurs familles, pour éviter de nouvelles tensions”, tout en dénonçant “l’approche répressive du gouvernement, qui atteint aujourd’hui son apogée en portant atteinte à la dignité des étudiants en médecine et de leurs parents, en violation flagrante de la Constitution”.

TelQuel a essayé de joindre les représentants de la CNEM à Rabat, sans succès. Selon nos sources, de nombreux membres auraient été arrêtés hier. À suivre.