Depuis 2016, le Maroc a octroyé 416 autorisations à des entreprises pour l’importation de déchets non dangereux destinés au recyclage énergétique et industriel. Ces importations, principalement en provenance de l’Europe, sont encadrées par des réglementations strictes, conformément à la Convention de Bâle, ratifiée par le Royaume en 2001, et aux lois nationales en vigueur.
Face à la montée des critiques, notamment de la part des militants écologistes, le groupe du Mouvement populaire a exigé des explications de la ministre Leila Benali. Driss Sentissi, leader du groupe à la Chambre des représentants, a ainsi déposé une question écrite interpellant la ministre sur la viabilité économique de ces importations.
Le ministère a souligné que l’importation de ces déchets s’inscrivait dans une démarche écologique, visant à réduire l’impact environnemental tout en soutenant l’économie verte. En effet, les déchets importés servent principalement de matières premières ou complémentaires pour diverses industries, notamment la production de tuyaux d’assainissement et de caisses en plastique, ainsi que pour la valorisation énergétique dans les cimenteries, selon le communiqué.
Il a insisté également sur le fait que ces activités contribuent significativement à la réduction des émissions polluantes et à la création d’emplois. À ce jour, plus de 9500 emplois ont été générés directement ou indirectement par ce secteur, avec une projection d’au moins 60.000 emplois supplémentaires d’ici 2030.
En outre, l’utilisation de ces déchets permet une réduction de la facture énergétique du pays, limitant ainsi la dépendance aux combustibles fossiles et réduisant les émissions de gaz à effet de serre, fait valoir le ministère.