Pour l’Association des libraires, les écoles privées sont responsables de la hausse des prix des manuels

L’Association des libraires marocains a récemment pris la parole pour clarifier la situation concernant les tarifs des livres pour l’enseignement public et pour pointer du doigt la responsabilité des établissements privés dans l’augmentation des coûts des manuels, selon Al3omk.

Par

Yassine Toumi / TelQuel

Grâce à l’intervention directe de l’État, les prix des manuels scolaires destinés aux élèves du secteur public n’ont pas augmenté cette année. L’Association a salué cette mesure qui permet aux familles, notamment celles bénéficiant de soutien social, de s’assurer que leurs enfants disposent des ouvrages nécessaires sans subir de pression financière supplémentaire.

En ce qui concerne les fournitures scolaires, telles que les cahiers et les cartables, l’association a confirmé qu’aucune hausse de prix n’a été enregistrée cette année. Au contraire, certains articles ont même vu leurs prix baisser par rapport à l’année précédente. Les libraires s’efforcent de proposer une gamme de produits variée, adaptée à tous les budgets, en fonction de la qualité et des besoins spécifiques des familles.

Cependant, la situation est différente pour les manuels en langues étrangères et pour les matières scientifiques en français, souvent utilisés dans les établissements privés. L’Association des libraires souligne que les augmentations de prix observées concernent principalement ces ouvrages, qui sont généralement importés. Elle accuse les écoles privées de contribuer à cette inflation en imposant aux parents l’achat de ces manuels spécifiques.

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L’Association estime que les écoles privées ont une influence déterminante dans le choix de ces manuels, ce qui suscite de nombreuses interrogations sur les motivations derrière ces décisions. Selon les libraires, cette pratique met une pression financière excessive sur les familles, qui se retrouvent souvent contraintes d’acheter des livres à des prix élevés pour répondre aux exigences des établissements privés.

Face à cette situation, l’Association des libraires appelle à une plus grande transparence et à une meilleure régulation des pratiques commerciales dans le secteur de l’éducation. Les libraires, de leur côté, se disent prêts à soutenir les élèves et leurs familles en offrant un service de qualité pour une rentrée scolaire réussie, selon Hassan Moatassim, président de l’association.