Une Palestinienne meurt de blessures infligées en détention, selon l’Autorité palestinienne

Une Palestinienne est morte lundi de blessures infligées alors qu’elle était détenue par les forces israéliennes il y a deux mois, ont assuré les autorités en Cisjordanie occupée.

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Des réservistes israéliens mobilisés. Crédit: X

L’ancienne prisonnière Wafaa Jarrar, 50 ans, de Jénine (…) est morte lundi matin à l’hôpital Ibn Sina de Jénine des blessures très sérieuses qui lui ont été infligées durant sa détention”, a annoncé la Commission des détenus, organisme relevant de l’Autorité palestinienne.

Interrogée par l’AFP, l’armée israélienne a répondu examiner la question.

Wafaa Jarrar, l’épouse d’une personnalité du Hamas à Jénine, dans le nord de la Cisjordanie, avait été arrêtée le 21 mai. Selon le Club des prisonniers, une ONG palestinienne de défense des détenus, elle a été libérée neuf jours après son arrestation.

Après d’être sortie de détention, elle a été emmenée à l’hôpital où elle est restée inconsciente jusqu’à sa mort, lundi matin.

Jarrar “est morte et son histoire a été enterrée avec elle, parce que nous ne savons pas exactement comment elle a été blessée”, a déclaré à l’AFP Amani Sarahneh, porte-parole du Club des prisonniers.

La Commission et le Club ont tous deux déclaré dans un communiqué qu’Israël avait commis un “crime” à l’encontre de Wafaa Jarrar, qui a conduit à l’amputation de ses jambes au-dessus des genoux dans un hôpital de la ville israélienne d’Afula (nord).

Wafaa Jarrar était mariée à Abdoul Jabbar Jarrar, détenu également pendant plus de six mois.

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Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza le 7 octobre entre Israël et le Hamas, des milliers de Palestiniens ont été arrêtés à Gaza, en Cisjordanie et en Israël, a indiqué cette semaine le Haut-commissaire aux droits de l’Homme des Nations unies (HCDH).

Dix experts de l’ONU ont mis en garde lundi contre “l’escalade du recours à la torture” en Israël contre les prisonniers palestiniens depuis la guerre à Gaza, dénonçant une “impunité absolue” et appelant à prévenir un crime contre l’humanité.

Israël assure que ses prisons sont gérées conformément au droit international.

Le Hamas, mouvement islamiste au pouvoir dans la bande de Gaza, a mené une attaque sanglante le 7 octobre dans le sud d’Israël, entraînant la mort de 1197 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes. Sur 251 personnes enlevées, 111 sont toujours retenues à Gaza, dont 39 sont mortes, selon l’armée.

En riposte, Israël a lancé une offensive qui a fait près de 40.000 morts, d’après des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza, dirigé par le Hamas, qui ne détaille pas le nombre de civils et de combattants morts.