Toufiq présente les missions de son département et rencontre son homologue à La Mecque

Le ministre des Habous et des Affaires islamiques, Ahmed Toufiq, a dévoilé, dimanche, une nouvelle vision pour la gestion et la conceptualisation des affaires islamiques, lors d’une conférence à La Mecque.

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Ahmed Toufiq, ministre des Habous et des Affaires islamiques. Crédit: MAP

A l’ouverture de la 9e Conférence des ministres des Waqfs et des Affaires islamiques dans le monde islamique, Ahmed Toufiq a souligné que la question des attributions des ministères des Affaires islamiques dans les pays islamiques requérait une révision globale de la conceptualisation et de la gestion des affaires non islamiques dans un pays islamique, en prenant en compte l’action commune avec le monde entier.

Le ministère des Habous au Maroc fait partie d’un gouvernement qui comprend plus de 20 ministères, a-t-il expliqué, et les textes réglementaires du ministère sont émis par des dahirs chérifiens, avant d’être publiés au Bulletin officiel.

Toufiq a précisé que la politique et la gestion des affaires religieuses au Maroc sont placées sous l’autorité d’Imarat Al-Mouminine, conformément aux traditions marocaines fondées sur la “Beia”. Ce pacte, qui précède la Constitution, stipule que l’Islam est la religion officielle au Maroc. Il a également indiqué que cette spécificité ne compromet pas le droit de questionnement du ministre des Habous devant le Parlement ni ses interactions avec les médias dans le cadre de la liberté d’expression.

En ce qui concerne l’encadrement religieux des citoyens, Toufiq a expliqué que cette mission était assurée par sept directions, à savoir les directions des affaires islamiques, des mosquées, des préposés religieux, de l’enseignement traditionnel, des affaires juridiques, des affaires administratives et de la coopération et l’inspection générale.

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Quant au ministre saoudien des Affaires islamiques, président exécutif de la Conférence des ministres des Waqfs et des Affaires islamiques dans le monde islamique, Abdellatif bin Abdelaziz Al-Sheikh, il a indiqué que son département œuvrait à jeter des ponts de communication avec les ministères des Affaires islamiques de divers pays du monde, dans le but de développer l’action islamique et de renforcer les liens et la coopération, en vue de promouvoir les valeurs de modération et de juste milieu et de faire face au terrorisme.

Il a par ailleurs précisé que l’objectif de la conférence était de renforcer la solidarité entre les États islamiques membres, la coordination et la coopération dans les domaines de la daâwa (appel à l’Islam), des waqfs et des affaires islamiques et à déployer les efforts pour favoriser une bonne compréhension de l’Islam dans le monde selon le Saint Coran, la tradition prophétique et les traditions des pieux ancêtres de la Oumma, a noté le ministre.

Sous le thème “Le rôle des ministères des Affaires islamiques et des Waqfs dans la promotion des principes de modération et la consolidation des valeurs de tolérance”, cette conférence a été l’occasion de discuter de la cause palestinienne, des questions de la daâwa et de l’entretien des mosquées, de l’enseignement et ses institutions, des critères de traduction du Coran, des médias, ainsi que de la préservation et la mise en valeur du waqf, a-t-il fait savoir.

Les participants ont couvert une vaste gamme de valeurs humaines comme la coexistence et la tolérance, la lutte contre la haine à l’égard de l’Islam et des musulmans, le renforcement de l’esprit de patriotisme dans les pays du monde islamique et son impact sur la stabilité des sociétés islamiques, ainsi que sur la spécificité islamique dans le cadre de la mondialisation culturelle.

Avec la participation de ministres, de muftis, et de leaders religieux de plus de 60 pays, la conférence a offert dix sessions de dialogue pour échanger sur la lutte contre l’extrémisme et les discours de haine, et pour promouvoir la modération. Ces sessions ont permis aux participants de partager leurs expériences et meilleures pratiques en matière de construction de mosquées, de nomination d’imams, et de l’utilisation des technologies modernes pour renforcer la gestion religieuse.

(avec MAP)