Bank Al-Maghrib pointe l’impact du climat sur l’agriculture

Dans son dernier rapport annuel, Bank Al-Maghrib, sous la direction d’Abdellatif Jouahri, a mis en lumière les défis et les succès de l’économie marocaine en 2023. Le document, présenté devant le roi Mohammed VI, détaille particulièrement les effets des variations climatiques sur l’agriculture et l’amélioration notable de la valeur ajoutée dans le secteur industriel.

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Abdellatif Jouahri, wali de Bank Al-Maghrib. Crédit: MAP

La saison agricole 2022-2023 a été marquée par des précipitations irrégulières et faibles, ainsi que par des fluctuations significatives des températures. Ces conditions ont entraîné des perturbations dans les cycles de production agricole, notamment pour les cultures de céréales.

Malgré cela, la superficie cultivée en céréales a connu une hausse de 2,8 %, atteignant 3,7 millions d’hectares. Le rendement moyen par hectare a également augmenté de manière significative, de 57,3 %, pour produire un total de 55,1 millions de quintaux, ce qui représente une augmentation de 61,8 % par rapport à l’année précédente.

En ce qui concerne les autres cultures végétales, les productions ont varié. Les olives et les agrumes ont vu leur production diminuer respectivement de 44,7 % et 40,3 %, tandis que les cultures sucrières ont reculé de 27,9 %. Les légumes ont légèrement diminué de 0,8 %. À l’inverse, la production de fourrage a légèrement progressé de 0,6 %.

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Les produits animaux ont également enregistré des changements. La production de viandes rouges et de produits avicoles a augmenté modestement, tandis que la production laitière a diminué de 5 %.

La pêche a subi un recul global de 10,7 % en volume de production commercialisée. Les poissons de surface, qui constituent une grande partie de cette production, ont chuté de 16,9 %. Cependant, la production de poissons blancs et de crustacés a connu des augmentations substantielles.

Sur le front industriel, le secteur secondaire a montré des signes de reprise avec une croissance de 1,3 % de la valeur ajoutée globale, tirée principalement par l’industrie des transports, notamment l’automobile. L’industrie chimique a également affiché une légère amélioration après une période de baisse.