Assassinat d’Ismaïl Haniyeh : Israël pointé du doigt, l’Iran promet une riposte

Mercredi, un raid aérien avant l’aube a tué Ismaïl Haniyeh, le leader du Hamas, dans la capitale iranienne Téhéran. Cette opération, attribuée à Israël par l’Iran et le Hamas, a suscité des craintes d’escalade du conflit régional, alors que les États-Unis et d’autres nations tentaient de prévenir une guerre généralisée.

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Le chef du mouvement islamiste palestinien Hamas, Ismaïl Haniyeh. Crédit: council.gov.ru

Israël, qui a promis de tuer les leaders du Hamas après l’attaque du 7 octobre qui a fait 1200 morts en Israël, n’a pas immédiatement réagi. Cette frappe est survenue juste après que Haniyeh a assisté à la cérémonie d’investiture du nouveau président iranien Massoud Pezeshkian, à Téhéran.

Le président Pezeshkian a promis de défendre le territoire iranien et de faire regretter cette action “lâche” aux auteurs de l’attaque. L’assassinat d’Haniyeh pourrait entraîner des représailles directes de la part de l’Iran contre Israël. Le comité de sécurité nationale du Parlement iranien devrait se réunir en urgence pour discuter de cette frappe.

Cet assassinat pourrait également torpiller les négociations en cours pour un cessez-le-feu et la libération d’otages à Gaza, des discussions que les médiateurs américains avaient déclarées en bonne voie.

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Les tensions entre Israël et le Hezbollah libanais, allié puissant de l’Iran, sont également exacerbées. Quelques heures avant la frappe de Téhéran, Israël a mené une rare attaque à Beyrouth, tuant un haut commandant du Hezbollah. Le groupe, qui nie toute implication dans l’attaque de Golan qui a tué 12 jeunes israéliens, a déclaré mercredi qu’il recherchait toujours le corps de Fouad Shukur dans les décombres.

Aucune réaction immédiate de la Maison-Blanche n’a été enregistrée. Le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, a exprimé l’espoir d’une solution diplomatique, tandis que l’armée israélienne n’a fait aucun commentaire, comme c’est souvent le cas avec les opérations du Mossad.

Le président palestinien Mahmoud Abbas a qualifié l’assassinat de “lâche” et de “développement dangereux”. Des factions politiques en Cisjordanie ont appelé à des grèves pour protester contre ce meurtre. Haniyeh, qui vivait en exil au Qatar depuis 2019, avait perdu trois de ses fils et quatre de ses petits-enfants lors d’une frappe israélienne en avril.