Crise du secteur de la santé : l’UMT exige un dialogue direct avec le chef du gouvernement

La Fédération nationale du secteur de la santé, affiliée à l’Union marocaine du travail (UMT), a récemment lancé un appel pour des négociations directes avec un comité gouvernemental ayant le pouvoir décisionnel. Ce comité devrait être présidé par le chef du gouvernement ou son représentant, et inclure des représentants des ministères concernés, notamment le ministre de la Santé et de la Protection sociale.

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Manifestation des professionnels de la santé. Crédit: Rachid Tniouni / TelQuel

Lors d’une conférence de presse tenue lundi au siège central de l’UMT à Casablanca, la Fédération a exprimé ses raisons pour ne pas avoir signé l’accord récent entre les syndicats et le ministère de la Santé et de la Protection sociale. Elle a souligné son refus “d’accepter des miettes et de contribuer à la régression des acquis professionnels et matériels”, une situation inédite selon elle.

Le syndicat a également rappelé que plusieurs acquis avaient été obtenus durant une période de “trêve”, mais que la plupart ont été annulés suite à la répression et aux arrestations survenues lors de la marche pacifique des employés de la santé le 10 juillet 2024 à Rabat, qualifié de “mercredi noir”.

En réponse à ces événements, la fédération a dénoncé une campagne de désinformation publique visant à faire croire que les problèmes des employés de la santé étaient résolus, tout en attaquant l’UMT et ses dirigeants. Cette campagne, selon la fédération, aurait utilisé des méthodes d’intimidation contre les employés poursuivant la grève nationale.

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Un nouvel appel a été lancé par la fédération pour des négociations transparentes et sérieuses concernant la mise en œuvre de toutes les décisions convenues dans le protocole d’accord signé le 26 janvier 2024, ainsi que la résolution des points de désaccord restants. Elle exige également des excuses du gouvernement pour la répression de la marche, ainsi que l’annulation des poursuites judiciaires contre les cadres de santé arrêtés le 10 juillet.

En outre, la fédération a réaffirmé sa demande de maintien du statut de fonctionnaire public pour les travailleurs des centres hospitaliers universitaires, ainsi que l’amendement de plusieurs articles de lois récemment adoptées, perçus comme ayant des conséquences négatives.

La fédération a également demandé une augmentation générale des salaires pour tous les employés du secteur, une augmentation des primes de risque pour les infirmiers et les techniciens de santé, ainsi que pour les cadres administratifs et techniques, conformément au protocole d’accord du 26 janvier 2024. Elle a également réitéré son engagement à poursuivre son programme de lutte et à intensifier ses actions si nécessaire pour défendre les droits et la dignité des employés de la santé.