Maroc des territoires : mise en avant des investissements potentiels dans la région Draa-Tafilalet

Les potentialités et les opportunités d’investissement dans la région Draa-Tafilalet ont été mises en avant mercredi à Rabat, lors d’une rencontre sous le thème “Maroc des territoires : inclusion, solidarité et équité, l’exemple de la région Draa-Tafilalet”.

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Le désert de Zagora, dans la région de Drâa-Tafilalet, dans le sud du Maroc. Crédit: Unsplash

S’inscrivant dans la continuité des symposiums dédiés au développement des territoires, cette rencontre initiée par le Conseil du Développement et de la Solidarité (CDS) s’est penchée sur le cas de Draa-Tafilalet, une région emblématique qui, malgré ses nombreux atouts, tarde à se voir arrimée à la locomotive du développement.

S’exprimant à cette occasion, le ministre de l’Équipement et de l’Eau, Nizar Baraka, a souligné que le gouvernement était conscient et sensibilisé à la situation de Draa-Tafilalet, passant en revue les principaux chantiers d’envergure destinés à désenclaver la région de même que les efforts destinés à alléger les effets du stress hydrique sur l’agriculture vivrière locale et la population. Il s’est également arrêté sur l’état d’avancement du tunnel de l’Ourika qui fera gagner 1 heure de trajet entre Marrakech et Ouarzazate, réitérant l’engagement du gouvernement et du CDS à travailler de concert pour insuffler une nouvelle dynamique à la région Draa-Tafilalet.

De son côté, le président du CDS, Mohamed Benamour, a indiqué que le choix de la région Draa Tafilalet en tant qu’exemple de la thématique de l’inclusion, de la solidarité et de l’équité territoriale, s’inspirait tout d’abord de l’intérêt qu’a toujours porté le CDS à la question de la déconcentration, de la décentralisation et de la gouvernance territoriale, notant que cette région dispose de la plus grande centrale solaire au monde : Noor Ouarzazate.

Selon Benamour, la région Draa-Tafilalet recèle des richesses naturelles, historiques, minières, patrimoniales et touristiques exceptionnelles qui pourraient lui conférer un rôle des plus importants dans l’économie nationale, ajoutant qu’en dépit de ses potentialités importantes, cette région continue de pâtir encore aujourd’hui d’inégalités flagrantes.

Par ailleurs, il a annoncé qu’il sera procédé à l’élaboration d’un livre blanc consacré à la région Draa-Tafilalet, qui constituera une feuille de route pragmatique, ambitieuse et innovatrice pour la région.

Pour sa part, le directeur général de la Société marocaine d’ingénierie touristique (SMIT), Imad Barrakad, a présenté le plan d’action touristique de son département pour le développement du tourisme dans la région, précisant qu’un budget de 1,3 MMDH sera alloué à la feuille de route tourisme du Draa-Tafilalet et au déploiement d’un certain nombre de projets destinés à positionner la région en tant que destination touristique à caractère écologique. Quant à Samir Kheldouni Sahraoui, ancien directeur général de l’Office national marocain du tourisme (ONMT), consultant en investissement touristique et membre du CDS, il a présenté une étude transversale consacrée à la région Draa-Tafilalet, mettant l’accent sur les défaillances de la région, ainsi que sur ses atouts.

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Dans son exposé, Sahraoui s’est attardé sur la question du positionnement économique de la région, notant que le tourisme est incontestablement le vecteur le plus important pour la création d’emplois pour les jeunes de la région. Dans ce sens, il a relevé qu’une stratégie touristique inspirée, volontariste, éco-durable et expérientielle pourrait créer plus de 64.000 emplois dans la région à l’horizon 2035. Prenant la parole, le directeur général de la Caisse de Dépôt et de Gestion (CDG), Khalid Safir, a indiqué que la CDG était disposée à apporter son aide et son soutien à la région dans le cadre d’une vision destinée à promouvoir l’investissement touristique privé et public dans la région.

De son côté, le président de la Confédération nationale du tourisme (CNT), Hamid Bentahar, a abordé les difficultés dont souffre la région sur le plan touristique, notamment la desserte aérienne, notant que la CNT s’engage auprès des instances concernées, afin que la région puisse se voir mieux promue et mieux desservie aussi bien par la compagnie nationale que par les compagnies low cost.

(avec MAP)