Lors de l’inauguration de cette exposition mercredi dernier, Bensaid a révélé que parmi les pièces récupérées figurent une mâchoire de crocodile vieille de 56 millions d’années rapatriée des États-Unis, des trilobites et des dents de requins datés de 500 millions d’années en provenance du Chili, ainsi qu’un fossile de crocodilien datant de 200 millions d’années restitué par l’Allemagne.
Bensaid a souligné l’importance de ces récupérations pour sensibiliser les jeunes et le grand public à la richesse du patrimoine marocain, ajoutant que son ministère est en étroite collaboration avec les chercheurs et archéologues marocains pour animer ces espaces écologiques, attirant ainsi l’attention des jeunes et des générations futures sur ce domaine riche et ancien. Le ministre a également mentionné que cette initiative débutera à Casablanca avant de s’étendre à d’autres sites archéologiques à travers le pays.
Abdeljalil Bouzoukar, directeur de l’Institut national des sciences de l’archéologie et du patrimoine, a qualifié l’ouverture de cette exposition de moment crucial pour célébrer le retour de ces ossements d’animaux. Il a ajouté que ces fossiles incluent des espèces animales disparues telles que des dinosaures et des crocodiliens, soulignant ainsi leur valeur scientifique exceptionnelle.
Le site de Sidi Abderrahmane, qui accueille cette exposition, est reconnu pour son importance historique non seulement pour Casablanca mais aussi pour l’ensemble du Maroc et de l’Afrique du Nord.
L’événement d’ouverture a également été marqué par un spectacle de drones lumineux dans le cadre de l’initiative « Nostalgia – Les émotions d’antan » lancée par le ministère dans plusieurs villes. Ces représentations visuelles visent à raviver le patrimoine et l’histoire à travers des moyens novateurs et captivants. Casablanca est la cinquième ville à accueillir ces spectacles après Rabat, Marrakech, Tanger et Chefchaouen.
Plus tôt cette année, Bensaid avait supervisé un événement similaire au Jardin Zoologique de Rabat, où une mâchoire de crocodile récupérée des États-Unis avait été présentée. Cet événement faisait partie des efforts continus du Maroc pour récupérer et préserver son patrimoine culturel, conformément à la Convention de l’UNESCO de 1970 sur les mesures à prendre pour interdire et empêcher l’importation, l’exportation et le transfert illicites de biens culturels.
L’année dernière, le Maroc a récupéré 25.000 pièces de son patrimoine géologique, archéologique et ethnographique. Ces artefacts, provenant principalement du sud du pays et de l’Atlas, datent de la préhistoire et témoignent de la riche histoire géologique et biologique du royaume.
