L’UNTM met en garde l’Exécutif contre le risque d’“explosion sociale”

L’Union nationale du travail au Maroc a émis une alerte sérieuse au gouvernement sur les tensions sociales croissantes.

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L'Union nationale du travail au Maroc (UNTM) a appelé, le 1er mai 2023 à Casablanca, à la nécessité de plafonner les prix et de préserver le pouvoir d'achat des Marocains. Crédit: UNTM

Cette mise en garde survient dans un contexte où le gouvernement emploie des méthodes d’exclusion et punitives plutôt que le dialogue productif pour aborder les enjeux sociaux.

Selon Alyaoum24, dans une récente réunion de son Conseil de coordination, l’UNTM a pressé le gouvernement d’agir avec discernement pour désamorcer la crise liée à la grève des étudiants en médecine et en pharmacie. Une non-résolution pourrait entraîner une année académique blanche.

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En outre, le syndicat a invité le chef du gouvernement à élargir les discussions du dialogue social pour renforcer le consensus national. Cette démarche vise à créer un climat de stabilité sociale, fondé sur l’équité et la justice sociale, permettant ainsi aux travailleurs et citoyens de bénéficier d’un niveau de vie décent.

Pour rappel, l’UNTM avait réagi aux résultats de l’accord signé le 29 avril, estimant que plusieurs engagements gouvernementaux antérieurs n’avaient pas été respectés. Selon le communiqué de l’Union, celle-ci rejetait toute atteinte aux droits des travailleurs marocains et à leurs acquis sociaux, notamment en ce qui concerne la retraite, le droit de grève et l’exclusion de certaines composantes du secteur des augmentations salariales générales.

Le communiqué avait ajouté que l’Union s’opposait au report des augmentations salariales pour le secteur privé aux années à venir, considérant cela comme un contournement injustifié du droit des travailleurs du secteur privé à une véritable augmentation de salaire. Concernant les mesures visant à améliorer les revenus des travailleurs, telles que les augmentations salariales générales et la hausse du salaire minimum dans les secteurs agricole et non agricole, l’Union avait reconnu leur aspect positif.