Du côté marocain, le projet rassemble l’Institut de recherche en énergie solaire et énergies nouvelles (IRESEN), le Green Energy Park (GEP), la Fondation marocaine pour la science, l’innovation et la recherche (MAScIR) et les Domaines agricoles du Maroc. Du côté espagnol, il inclut l’Institut technologique des Canaries (ITC) et le cabinet de conseil en environnement Elittoral.

Le projet vise à développer un modèle économique durable qui offre des services innovants aux agriculteurs, améliorant ainsi leur productivité et leur efficacité. L’utilisation du traitement d’images hyperspectrales est au cœur de cette initiative, permettant de créer des solutions d’irrigation intégrées via l’énergie solaire, ce qui représente une avancée technologique majeure pour le secteur agricole.

En parallèle, le projet se concentre sur la création d’outils logiciels destinés à optimiser l’utilisation de l’eau et des énergies renouvelables, assurant une gestion plus efficace et durable des ressources disponibles. La mise en œuvre et l’intégration d’équipements spécialisés, tels que des onduleurs solaires, constituent une autre facette essentielle du projet, permettant d’améliorer les infrastructures agricoles existantes.

Enfin, le développement d’outils de dimensionnement et de simulation vise à fournir des solutions intelligentes de gestion de l’eau, parfaitement adaptées aux spécificités du secteur agricole marocain. Ces outils permettront aux agriculteurs de mieux planifier et gérer l’utilisation de leurs ressources en eau, renforçant ainsi la résilience et la durabilité de leurs pratiques agricoles.

Face à la rareté de l’eau, la gestion efficace de cette ressource est cruciale, surtout dans l’agriculture. Ainsi, le projet “Agriculture 2.0” répond à ce défi en mettant en place des systèmes d’irrigation avancés alimentés par de l’énergie verte. L’IRESEN et le GEP ont apporté une contribution significative à ce projet, notamment avec le développement d’un système de pompage d’eau hors réseau, fonctionnant sans connexion au réseau électrique national.

Ce système utilise l’énergie solaire pour alimenter la pompe de surface, essentielle pour transporter l’eau des réservoirs vers les cultures. Il comprend 13,92 kWc de panneaux solaires, 20,16 kWh de stockage d’énergie par batteries, et une production annuelle de 17.172 kWh, ce qui équivaut à éviter 12,4 tonnes de CO₂ (soit l’équivalent de 518 arbres plantés).

Depuis avril 2024, ce système fonctionne à 100% avec de l’énergie verte, démontrant un pas notable vers des pratiques agricoles durables.