La juge d’instruction Loubna Lahlou a statué sur l’affaire après une enquête rigoureuse qui a duré sept mois. Ce processus a culminé avec une décision de renvoi en chambre criminelle. Durant cette période, Simou a vu ses biens inventoriés, ses comptes bancaires gelés et ses déplacements à l’étranger restreints.
Les accusations portées contre lui incluent des crimes de “détournement et dilapidation de fonds publics” et de “participation à l’obtention d’avantages indus dans un contrat public”. Les autres accusés sont également impliqués dans des faits similaires de “participation au détournement et à la dilapidation de fonds publics”.
L’affaire a pris de l’ampleur lorsque la Cour d’appel de Rabat chargée des crimes financiers a décidé de poursuivre Mohamed Simou et douze autres personnes en état de liberté provisoire. Cette décision, prise le 26 décembre 2023, a mis en lumière des accusations de dilapidation de deniers publics et de détournement de fonds qui remonteraient au précédent mandat de Simou à la présidence de la commune urbaine de Ksar El Kébir.
L’enquête approfondie fait suite à des plaintes déposées par des associations locales auprès du procureur général du roi. Ces plaintes ont été transmises à la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ), qui a mené une enquête aboutissant à la comparution des accusés devant le Parquet général compétent.
Les irrégularités mises en avant dans cette affaire incluent des bons de commande accordés à des entreprises spécifiques et des marchés publics, tels que la construction d’une salle couverte et l’octroi de subventions à des associations. Ces dysfonctionnements ont également été relevés dans un rapport de la Cour régionale des comptes de Tanger-Tétouan-Al Hoceïma, soulignant des pratiques suspectes dans la gestion des fonds publics sous la direction de Mohamed Simou.