Voici les points de discorde entre le gouvernement et les étudiants en médecine

Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Abdellatif Miraoui, a récemment mis en lumière les désaccords persistants entre le gouvernement et les étudiants en médecine, chirurgie dentaire et pharmacie. Ces divergences sont au cœur des négociations nécessaires pour la tenue des examens et le retour à la normale dans les facultés concernées.

Par

Manifestation des étudiants en médecine, le 6 mai 2024 à Rabat. Crédit: Rachid Tniouni / TelQuel

Selon Al3omk, lors d’une réunion conjointe des Commissions des secteurs sociaux et de l’éducation, de la culture et de la communication à la Chambre des représentants, en présence du ministre de la Santé et de la Protection sociale, Khalid Ait Taleb, Miraoui a détaillé les points de blocage. Ceux-ci incluent la révision des sanctions disciplinaires, la modification des relevés de notes en remplaçant les notes nulles par celles obtenues lors des sessions de rattrapage, et la possibilité de poursuivre la formation avec des stages hospitaliers pour rattraper les périodes de grève à partir de la prochaine année universitaire.

Par ailleurs, plusieurs revendications des étudiants ont été jugées “non objectives” par le gouvernement. Parmi celles-ci figurent l’arrêt de l’augmentation du nombre de nouveaux étudiants dans les facultés de médecine, la mise en service des centres hospitaliers universitaires d’Agadir, Laâyoune, Guelmim, Béni Mellal et Errachidia, et la communication des dates d’ouverture de ces installations.

Les étudiants demandent également le respect des périodes de vacances universitaires et officielles durant les formations théoriques, les examens et les stages hospitaliers, la prise en compte du temps dédié aux études, stages et gardes, et la possibilité d’inscription dans des formations à accès ouvert en parallèle avec leurs études médicales.

à lire aussi

Les autres points de discorde incluent la suppression des exigences relatives aux thèses purement théoriques, la possibilité de passer l’examen de spécialisation immédiatement après les stages hospitaliers et la réussite des examens cliniques, et la reconnaissance des terrains de stages comme unités hospitalières universitaires de manière limitée et renouvelable pour les étudiants des facultés publiques.

De plus, les étudiants souhaitent la mise en place d’accords avec des entreprises pharmaceutiques et des établissements médicaux étrangers, la création d’installations spéciales pour les étudiants en pharmacie, et l’octroi d’abonnements ou d’indemnités de déplacement pour les étudiants en médecine, pharmacie et chirurgie dentaire dans les transports publics et privés.

Certaines revendications visent également la gestion conjointe avec les étudiants dans le cadre d’une approche participative, notamment la reprise urgente du travail sur le nouveau système du troisième cycle des études médicales avec une participation active du comité national, et la création d’une instance nationale regroupant doyens, représentants des enseignants et étudiants pour superviser la réforme de la formation médicale.

Enfin, les étudiants exigent des évaluations institutionnelles régulières et objectives pour chaque filière, impliquant le conseil ou le bureau des étudiants dans les formations théoriques, les examens et les stages hospitaliers, ainsi que la création de comités de stages au niveau de chaque faculté pour organiser et résoudre les problèmes liés aux stages.