Plaçant la préservation de l’environnement et la décarbonation au cœur de son action quotidienne et de son projet de développement durablz, l’ONCF vient d’établir, en conformité avec la démarche universelle, son ‘bilan carbone’ au titre de l’année 2023”, indique l’Office dans un communiqué.
En dépit de l’évolution remarquable du recours au voyage par train eu égard à ses atouts indéniables pour la collectivité, ce bilan dégage une diminution nettement considérable de l’empreinte carbone ONCF comme en témoignent les performances records enregistrées en 2023 en comparaison avec 2022, ajoute la même source.
Dans le détail, il s’agit d’une réduction de 20% des émissions de gaz à effet de serre (GES), se limitant à près de 297.000 tonnes équivalent CO2 (éq. CO₂) (contre 371.000) et dont près de 28% sont exogènes en lien direct avec les déplacements effectués en amont et en aval.
Le bilan révèle également un gain en intensité carbone des voyageurs de l’ordre de 7,83 g CO₂, en se situant seulement à 13,02 g de CO₂ par kilomètre parcouru par chacun des 52,8 millions de passagers transportés, sachant que le déplacement d’une personne par train génère 9 fois moins que par voiture.
De même, il en ressort une diminution en intensité carbone due au transport de marchandises de 5,38 g de CO₂, ne correspondant qu’à 23,37 g de CO₂ par kilomètre effectué par chaque tonne des 17 millions acheminées. Une telle atténuation substantielle en CO2 (soit -74.000 tonnes eq CO2) constitue, à titre d’exemples, l’équivalent de 4740 voitures par jour circulant sur l’autoroute Casablanca-Rabat, ou d’une année de chauffage pour 10.900 ménages, ou 2.105.200 arbres comme puits absorbant le CO2, souligne l’ONCF.
En plus du fort volontarisme, de l’engagement et la mobilisation effectifs à tous les niveaux de l’Office et de ses partenaires, les performances du bilan carbone 2023 ne sont autres que le fruit d’une dynamique exceptionnelle de résilience et de décarbonation dans le cadre d’une politique RSE plus engageante irriguant ses actions au quotidien d’atténuation et d’adaptation.
Sans être exhaustif, il s’agit de l’accélération de la transition énergétique (90% des trains électriques circulent à l’énergie verte), d’une gestion efficiente des ressources, du renforcement de l’excellence opérationnelle, de l’offre de services plus innovants, du développement de l’intermodalité, de l’adoption de systèmes d’éco-conduite et d’écoconception.
À cela s’ajoutent le recours aux énergies alternatives photovoltaïques au niveau des gares et bâtiments, l’optimisation des processus de production et de traitement des déchets, la structuration de l’économie circulaire, la certification de sites ONCF selon les normes ISO 14001 & 50001, l’organisation de cycles de formation et de sensibilisation, la réalisation systématique des études d’impact des grands projets, la réalisation d’émission obligataire certifiée “green” et le développement de partenariats avec les organismes spécialisés.
Et de noter que le choix de l’Office de mettre fermement le cap sur la transition écologique et la mobilité durable comme piliers de développement s’inscrit en droite ligne avec la vision royale plaçant le développement durable au centre d’un projet de société. D’où l’ambition de l’Office de renforcer l’ADN écoresponsable du rail, en tant qu’épine dorsale de la mobilité durable, au service de la prospérité socio-économique et des générations futures.
Par ailleurs, l’ONCF réitère son engagement à améliorer en continu son empreinte carbone avec l’objectif d’une neutralité à l’horizon 2035, rappelant que le train est reconnu comme allié pour un voyage écoresponsable et le moins pesant en termes d’émissions, car il ne représente que 0,47% du total des GES au Maroc et 2,6% du secteur des transports pour un positionnement clef en matière de mobilité des voyageurs et marchandises.
(avec MAP)