La CDT prévoit de paralyser les services des hôpitaux publics pendant trois jours cette semaine, et de réitérer l’opération la semaine suivante, culminant avec une marche nationale de Bab El Had jusqu’au Parlement, à Rabat.
Selon Chennaoui, le syndicat est prêt à intensifier davantage ses actions si le gouvernement continue d’ignorer ses demandes. “Nous maintenons notre programme de protestations et prévoyons des grèves et une marche nationale pour faire entendre nos revendications”, a-t-il déclaré à Hespress.
Les discussions antérieures avec le ministère de la Santé ont abouti à un accord comprenant 27 points, signé en présence d’un comité gouvernemental. Cependant, depuis sa présentation au chef du gouvernement en janvier 2024, le syndicat n’a reçu aucune réponse satisfaisante, ce qui a conduit à une escalade des tensions.
Chennaoui critique la réponse gouvernementale, la jugeant évasive. Il souligne l’importance du dialogue sectoriel, souvent négligé au profit du dialogue central, malgré son importance dans d’autres secteurs tels que l’éducation, les finances et les collectivités locales. Plus de 58 réunions entre le comité, le ministère de la Santé et les syndicats n’ont pas suffi à garantir l’engagement du gouvernement envers ces accords.
Rachid Amazouz, un autre membre influent du syndicat, exprime également sa frustration face au non-respect par le gouvernement de ses engagements antérieurs envers les professionnels de santé. “Malgré les promesses faites, le gouvernement a renié ses engagements, négligeant les demandes justes du personnel de santé et dévaluant les accords précédemment signés”, explique-t-il.
Amazouz conclut en présentant des excuses aux citoyens pour les désagréments imminents dans les services de santé, attribuant cette situation à l’incompréhension par le gouvernement de la nécessité d’élever le secteur de la santé à un niveau stratégique, comme en témoigne la récente décision du conseil ministériel présidé par le Roi.