Médicaments pour les maladies mentales : appel à une réforme pour protéger les pharmaciens

Au Maroc, le secteur pharmaceutique est confronté à une hausse préoccupante des agressions physiques contre les pharmaciens, souvent ciblés lorsqu'ils refusent de dispenser des médicaments psychiatriques sans prescriptions valides ou face à des ordonnances falsifiées.

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Au Maroc, le prix de certains médicaments peut être onze fois supérieurs au prix pratiqués en Europe. Crédit: DR

Ces incidents sont particulièrement fréquents durant les gardes nocturnes et se multiplient à travers le royaume, notamment à Marrakech, où les pharmaciens sont parfois forcés d’assister des patients en dehors de leur zone de service habituelle.

Selon Al3omk, face à cette situation, Aziza Boujrida, députée du Mouvement Populaire, a interpellé par écrit le ministre de la Santé et de la Protection sociale, Khalid Ait Taleb, exhortant à une régulation renforcée de la vente de médicaments pour troubles mentaux et psychiques en pharmacie.

La législation actuelle, datant de 1922, est jugée obsolète par les professionnels du secteur qui réclament son actualisation pour mieux sécuriser les pharmaciens. Boujrida propose notamment l’adoption de prescriptions médicales électroniques et sécurisées, difficiles à falsifier, pour prévenir les abus et manipulations souvent associés aux ordonnances contrefaites, fréquemment utilisées par les trafiquants et consommateurs de drogues.

Un récent incident à Marrakech, où un pharmacien et son assistant ont été agressés pour avoir refusé la vente de médicaments psychiatriques sans prescription valide, illustre l’urgence de cette réforme. Cette agression n’est que l’une des nombreuses ayant motivé cette demande de révision législative pour protéger efficacement les professionnels de la santé.

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