Flambée des prix du poulet de chair : les éleveurs marocains appellent à l'intervention du Conseil de la concurrence

Les éleveurs de poulet de chair au Maroc font face à une hausse significative des coûts de production, entraînant une augmentation des prix pour les consommateurs, particulièrement perceptible pendant l'été, une période de forte demande. Selon l'Association nationale des éleveurs de poulet de chair, le coût d'un poussin a récemment grimpé à environ neuf dirhams, un prix jugé anormal qui affecte directement le coût final du poulet pour les consommateurs.

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Des poulets au Salon international de l'agriculture au Maroc (SIAM), à Meknès, en avril 2024. Crédit: Yassine Toumi/TelQuel

Selon Hespress, Mohamed Aabboud, président de l’association, a expliqué que cette hausse est due à un accord entre les propriétaires de plus de 50 couvoirs dans le royaume, fixant des prix élevés pour les poussins vendus aux éleveurs.

Cette situation est exacerbée par des coûts élevés des aliments composés, qui ont augmenté de trois à cinq dirhams le kilogramme, malgré une stabilité des prix sur le marché international et des mesures gouvernementales comme l’exemption de la taxe sur la valeur ajoutée à l’importation.

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La conséquence directe est une augmentation prévue du prix du poulet de chair dans les fermes, passant de 13 à 20 dirhams par kilogramme, et potentiellement plus de 25 dirhams au niveau de la consommation finale. Cette hausse des prix risque d’exclure des familles à revenu limité de la consommation de cette viande.

Face à cette situation, les professionnels du secteur, comme Saïd Janah de Rabat-Salé-Kénitra, dénoncent la manipulation des prix et les pratiques qui menacent la sécurité alimentaire.

L’Association nationale des éleveurs a demandé l’intervention du Conseil de la concurrence pour prévenir les accords de prix entre les couvoirs et pour protéger les petits et moyens éleveurs ainsi que les consommateurs de la cupidité des intermédiaires.