Les services de santé à Gaza en manque criant de carburant

Par

Le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, le 5 janvier 2021. Crédit: World Health Organization / AFP

Le patron de l’OMS a averti que le manque de carburant faisait courir un risque “catastrophique” au système de santé de Gaza, déjà mis à mal par la guerre qui fait rage sur le territoire palestinien.

Seulement 90.000 litres de carburant sont entrés à Gaza hier (mercredi)”, a écrit jeudi soir le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus sur le réseau social X. Le secteur de la santé à lui seul a besoin de 80.000 litres par jour “ce qui oblige l’ONU — y compris l’OMS — et leurs partenaires à faire des choix impossibles”, assène-t-il.

Le manque de carburant est récurrent dans le territoire assiégé et soumis à d’intenses bombardements israéliens en représailles de l’attaque du 7 octobre en Israël par le Hamas, le mouvement islamique palestinien qui contrôle Gaza. Gaza est totalement bouclé et tout ce qui y entre est contrôlé par les Israéliens.

Le carburant sert aux générateurs des hôpitaux comme aux véhicules humanitaires ou encore aux boulangeries et unités de désalinisation, mais les Israéliens estiment qu’il peut aussi servir aux combattants du Hamas qu’ils affrontent et limitent donc sévèrement le carburant qui entre.

Pour l’heure, les quantités limitées de carburant sont assignées “aux hôpitaux clé” comme le centre médical Nasser, l’hôpital Al-Amal et un hôpital de campagne koweïtien ainsi qu’à 21 ambulances du Croissant Rouge palestinien.

Il s’agit “d’empêcher l’arrêt complet des services”, insiste le docteur Tedros. L’hôpital européen de Gaza étant hors service depuis le 2 juillet, “perdre plus d’hôpitaux sur le territoire serait catastrophique”.

L’attaque du 7 octobre dans le sud d’Israël depuis Gaza a entraîné la mort de 1195 personnes en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP établi à partir de données officielles israéliennes. L’offensive de l’armée israélienne sur Gaza a fait jusqu’à présent 38.011 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza, dirigé par le Hamas.

à lire aussi