La sécheresse menace la sécurité alimentaire et les récoltes de céréales

Le Maroc subit des vagues de sécheresse sévères, menaçant la sécurité alimentaire et compromettant l’autosuffisance en produits essentiels. Les prévisions indiquent que la récolte de blé sera inférieure à 25 millions de quintaux, le niveau le plus bas depuis la crise alimentaire de 2007. Cette baisse pourrait obliger le pays à augmenter ses importations, impactant négativement le budget national.

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La sécheresse et les pénuries d’eau seraient plus fréquentes en cas de réchauffement climatique supérieur à 1,5°C. Crédit: Arindam Dey / AFP

Selon Al3omk, Mohamed Jedri, analyste économique, souligne l’importance stratégique du secteur agricole, principal employeur du pays. Il explique qu’une croissance économique de 4 à 5 % nécessite une augmentation de 1,5 à 2 % du secteur agricole, essentiel pour équilibrer les importations et les exportations. L’année dernière, le Maroc a importé pour 9 milliards de dirhams de légumineuses et céréales, mais a exporté des produits agricoles pour 86 milliards de dirhams, équilibrant ainsi partiellement la balance commerciale.

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Jedri note que ces 15 dernières années, le Maroc a favorisé la culture des arbres fruitiers, réduisant les surfaces dédiées au blé, moins rentable. Il insiste sur la nécessité de résoudre les problèmes d’eau pour soutenir l’agriculture locale et les exportations, car un déséquilibre pourrait décourager les investisseurs.

En dépit de conditions climatiques difficiles, les exportations marocaines de légumes frais ont rapporté 1,6 milliard de dollars l’année dernière, soit une augmentation de 12 % par rapport à 2022 et de 50 % par rapport à la moyenne des cinq dernières années.