En mars 2024, plus de 150.000 demandes d’aides sociales directes ont été refusées, selon les révélations de Fouzi Lekjaa, ministre délégué chargé du Budget. Les chiffres ont été communiqués en réponse à une question écrite posée par le groupe parlementaire du Parti du Progrès et du Socialisme (PPS).
Les refus concernent principalement deux types de soutien : 65% des demandes rejetées portaient sur l’allocation forfaitaire, tandis que les 35% restants concernaient les aides liées aux risques de l’enfance.
Les principales raisons invoquées pour ces refus incluent le non-respect des conditions d’éligibilité au programme, telles que le dépassement du seuil de revenu fixé à 9743,001 dirhams ou la perception d’autres formes de compensations familiales en vigueur.
Un facteur clé du rejet réside dans l’appartenance professionnelle des demandeurs. Les dossiers sont automatiquement écartés si l’un des membres du ménage est employé de l’État, d’une collectivité territoriale, ou d’une institution publique, ou encore s’il bénéficie d’une pension dans le secteur public ou privé. De plus, près de 44,5% des demandes ont été refusées en raison d’informations incorrectes ou non conformes aux données du registre social unifié.
Les familles dont les demandes ont été rejetées peuvent déposer une réclamation ou un recours auprès des services compétents du registre social unifié ou des structures responsables de la gestion des aides sociales directes. Un centre d’appel dédié au programme a été mis en place pour traiter les plaintes et les demandes d’information, ayant déjà reçu plus de 1,1 million d’appels depuis le début du programme.