Contacté par Hespress, Mustapha Chnaoui, membre d’un syndicat national regroupant huit organisations, critique sévèrement l’absence de réaction du chef de gouvernement, comme si les grèves se déroulaient “dans un autre pays que le Maroc”. Une situation qui a poussé le personnel de santé à organiser une grande marche de protestation à Casablanca ce jeudi.
Mohamed El Ouardi, secrétaire général de l’Union nationale de la santé, décrit la situation du secteur comme catastrophique, nécessitant une lutte accrue pour défendre la dignité des professionnels de santé. Il insiste sur la nécessité de continuer l’escalade pour répondre à leurs demandes légitimes, attribuant la responsabilité de l’impasse non seulement au ministre de la Santé, mais aussi au chef du gouvernement.
Les syndicats sont particulièrement mécontents du gouvernement pour avoir négligé les résultats de 54 réunions de dialogue sectoriel avec le ministère de la Santé, qualifiant cette omission d’inacceptable. Ils accusent le gouvernement de contradictions, notamment en refusant de s’engager dans un dialogue significatif malgré la promotion antérieure de cette approche.
Des sources gouvernementales ont confirmé à Hespress que le gouvernement était conscient des défis du secteur et travaillait sur les demandes pour trouver des solutions acceptables. Elles soulignent que la responsabilité ne repose pas uniquement sur le ministère de la Santé, mais sur l’ensemble du gouvernement qui étudie le problème pour élaborer une réponse globale.