La cherté des moutons de l’Aïd continue de déchaîner les passions au Parlement

Le ministre de l’Agriculture, Mohammed Sadiki, a été pris à partie par des députés en raison de l’augmentation des prix des moutons pour l’Aïd al-Adha, en dépit des mesures de soutien à l’importation mises en place par le gouvernement. Les législateurs ont insisté sur la nécessité d’actions préventives plus efficaces.

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Mohammed Sadiki, ministre de l’Agriculture, et Mustapha Baitas, porte-parole du gouvernement. Crédit: Rachid Tniouni / TelQuel

Lors d’une séance de questions orales, le groupe du Progrès et du Socialisme a relayé les frustrations des familles incapables de se procurer un mouton à un prix raisonnable, interrogeant le ministre sur son apparent abandon des citoyens marocains. Les députés l’ont questionné sur les raisons de la pénurie de moutons la veille de l’Aïd et ont critiqué la gestion des fonds publics bénéficiant aux importateurs.

En réponse, Sadiki a admis que le secteur de l’élevage était confronté à des défis depuis trois ans, soulignant les efforts du gouvernement pour subventionner l’alimentation du bétail et faciliter les importations. Il a mentionné l’enregistrement de plus de 6 millions de têtes de moutons et l’importation de 474.000 bêtes pour contrer ces difficultés.

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Les députés ont alors réclamé des mesures plus proactives, telles que la diversification des sources d’importation pour stabiliser les prix, et ont déploré que le soutien gouvernemental favorise davantage les importateurs et les éleveurs étrangers, au détriment des éleveurs locaux.

Pour conclure, le ministre a reconnu la gravité de la situation, espérant des pluies plus abondantes, et a affirmé que toutes les options possibles étaient envisagées, tout en rappelant que l’importation restait une mesure exceptionnelle.