Vives tensions à la Chambre des représentants autour de la discussion des résultats ministériels

La session hebdomadaire des questions orales à la Chambre des représentants a été le théâtre de vifs débats entre l'opposition et la majorité ce lundi, suite au refus du bureau du Parlement de permettre des réunions de commissions parlementaires pour discuter des performances de mi-mandat des ministères. Les groupes d'opposition ont perçu ce refus comme une restriction du rôle législatif de l'institution.

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La ministre de l'Economie et des Finances, Nadia Fettah Alaoui, présente le projet de loi de finance de 2023, lors d'une séance plénière des deux chambres du Parlement, le 20 octobre 2022. Crédit: Rachid Tniouni/TelQuel

Selon Alyaoum24, dans un point d’ordre, le groupe du Progrès et du Socialisme a exprimé son mécontentement face au rejet de sa demande de convoquer les commissions parlementaires pour que les ministres présentent leurs résultats sectoriels des deux dernières années, critiquant la décision basée sur l’article 101 de la Constitution comme un recul démocratique grave.

Driss Sentissi, chef du groupe Haraki à la Chambre des représentants, a défendu l’application stricte de la constitution et des lois, remettant en question le rejet des demandes par le bureau et soulignant que la responsabilité du bureau se limite à l’application de la loi.

Abdellah Bouanou, du Parti de la Justice et du Développement, a souligné un recul démocratique au sein de la Chambre, notant une violation des pratiques établies et des traditions du Parlement.

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En réponse, Zineb Idelhi, du Rassemblement national des indépendants, a insisté sur le fait que la constitution réserve au Chef du gouvernement le droit de présenter le bilan devant le Parlement en session plénière, et non en commission, conformément au règlement intérieur de la Chambre.