Importation de déchets : une stratégie de recyclage rentable et écologique, selon Benali

En 2022, le Maroc a pris une initiative notable en matière de gestion des déchets en important 5750 tonnes de déchets plastiques et en caoutchouc non dangereux. En 2023, ce volume a diminué à 2330 tonnes. Leila Benali, ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, a récemment éclairci cette décision, répondant aux interrogations d’Ahmed El Abbadi, député du Parti du progrès et du socialisme.

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Leila Benali, ministre de la Transition énergétique et du Développement durable. Crédit: Rachid Tniouni / TelQuel

Pour Benali, cette importation est loin d’être une simple gestion de déchets. Elle représente une opportunité économique considérable, permettant le recyclage et la valorisation de ces matériaux. Selon elle, ce processus est non seulement rentable, mais aussi respectueux de l’environnement, contribuant à la préservation des ressources naturelles du pays.

En effet, l’importation de ces déchets est strictement encadrée par la législation marocaine, notamment la loi n° 28.00 sur la gestion des déchets et ses décrets d’application. Le décret n° 7-25-587 régit les conditions spécifiques d’importation, d’exportation et de transit des déchets. Ce cadre juridique garantit que seules les catégories de déchets non dangereux listées dans la décision n° 20-1339 du 14 juillet 2020 peuvent être importées, afin de s’assurer qu’elles sont destinées à des fins de recyclage et de valorisation industrielle.

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Benali a aussi mentionné l’importance du suivi rigoureux par les services compétents du ministère, en coordination avec le ministère de l’Industrie, pour assurer une utilisation conforme des matériaux importés dans les unités industrielles. Elle a insisté sur le fait que le Maroc n’accepte que les déchets qui respectent les normes nationales et internationales de protection de l’environnement.

En réponse aux inquiétudes du député El Abbadi sur la possible contrebande de déchets plastiques, Benali a rassuré en énumérant les mesures strictes de contrôle mises en place. Elle a rappelé que toute infraction à la loi n° 28.00 entraîne des sanctions sévères, incluant l’arrêt des activités, le retrait des autorisations, ainsi que des peines de prison et des amendes.