Cette initiative, financée conjointement par l’État et les collectivités locales, vise à améliorer un secteur qui, selon le ministre, ne répond pas encore aux attentes des citoyens. Laftit a précisé que “les entreprises privées se chargeront de la gestion de ces nouveaux bus”, mais a aussi souligné les difficultés à trouver des entreprises marocaines pour gérer le transport urbain, déplorant que “nous soyions obligés de faire appel à des entreprises internationales pour la gestion du transport urbain dans nos villes”.
Le ministre a lancé un appel aux entreprises marocaines pour qu’elles s’engagent davantage dans ce secteur, notamment en matière de fabrication et d’assemblage de bus. Il a rappelé que malgré plusieurs tentatives et modèles testés dans le passé, y compris les agences de transport urbain et les sociétés privées, le Maroc n’avait pas encore trouvé le modèle adapté à ses besoins.
Certaines solutions actuelles nécessitent une révision, car elles ne sont pas viables à long terme. Laftit a cité l’exemple de Casablanca où le transport urbain coûte un million de dirhams par jour, une situation qui ne peut perdurer compte tenu des ressources limitées des collectivités locales. De même, à Rabat et Salé, le modèle actuel est jugé insoutenable.
Pour remédier à ces défis, le ministère de l’Intérieur a élaboré un plan d’action quinquennal pour le transport urbain. L’objectif est d’atteindre, d’ici 2027, un niveau de service satisfaisant dans les grandes villes marocaines et de généraliser ce modèle à l’ensemble du pays.
En outre, Laftit a annoncé une révision des contrats actuels de transport urbain pour les rendre plus équilibrés. Il a noté que “la plupart des contrats actuels ne sont pas équilibrés, avec soit un niveau de service médiocre, soit des services de qualité, mais à un coût élevé”.