Cette nouvelle feuille de route servira les priorités du nouveau modèle de développement (NMD) du Royaume à l’horizon 2035 et contribuera à renforcer la compétitivité et la résilience de l’économie marocaine, indique la BAD dans un communiqué publié à l’occasion de ses Assemblées annuelles 2024 qui se tiennent du 27 au 31 mai à Nairobi.
Il s’agit aussi de soutenir une croissance forte et durable et de consolider la dynamique d’inclusion économique et sociale, ajoute la même source.
“Cette nouvelle stratégie fixe le cap, les objectifs et le rythme de nos investissements sur les cinq prochaines années au Royaume, notre premier partenaire sur le continent avec plus de 12 milliards d’euros mobilisés dans des secteurs stratégiques”, a expliqué Achraf Tarsim, le responsable-pays de la BAD pour le Maroc, cité par le communiqué.
Selon Tarsim, le Royaume, un pays qui apporte la preuve qu’avec de la vision, des capacités et des ressources, l’émergence peut devenir une réalité, est source d’inspiration, notant qu’“avec cette nouvelle stratégie, notre ambition est de passer à un palier supérieur pour renforcer l’excellent partenariat qui nous unit depuis près de 60 ans”.
Cette feuille de route définit deux priorités qui consistent à renforcer la croissance inclusive par le développement des compétences, l’employabilité et l’entrepreneuriat et à consolider, par le déploiement d’infrastructures durables, la résilience de l’économie aux chocs exogènes.
D’après la BAD, ce nouveau DSP innove notamment par son approche nexus “eau-énergie” qui permettra d’élaborer davantage de projets intégrés pour atténuer le stress hydrique et soutenir une croissance forte et inclusive.
Fruit de larges consultations auprès d’acteurs publics et privés, la nouvelle stratégie-pays tire les enseignements du précédent DSP qui a contribué à concrétiser les importants progrès réalisés par le Maroc en matière de développement socio-économique.
Au cours de la période 2017-2023 couverte par la vision précédente, la Banque a mobilisé près de 3 milliards d’euros. Elle a ainsi pu soutenir les efforts Maroc dans le renforcement de l’accès à l’eau potable et le dessalement, appuyer la modernisation des infrastructures de santé et l’élargissement de l’accès à la couverture sociale, et contribuer à développer davantage le transport routier, portuaire et aéroportuaire augmentant la mobilité inter-régions et avec le monde tout en aidant à l’accélération de la dynamique de régionalisation avancée.
En matière de résultats sur la période 2017-2023, la BAD a contribué à sécuriser l’accès à l’eau potable pour cinq millions d’habitants et à étendre la couverture de l’assurance maladie de 62% en 2017 à 100% en 2023.
Plus largement, cette vision a consolidé la base industrielle du Royaume en soutenant le développement des petites et moyennes entreprises, en particulier à l’export. Elle a contribué à accroitre, par le développement des énergies renouvelables, la capacité de génération solaire, garantissant ainsi la sécurité de l’approvisionnement énergétique.
Le Maroc est un membre fondateur de la BAD. Depuis 1978, la Banque y a investi plus de 12 milliards d’euros dans près de 190 projets. Son portefeuille actif compte 40 opérations totalisant 3,5 milliards d’euros dans les secteurs de la santé, de l’eau, de l’agriculture, des transports, de l’énergie et du secteur financier.
Les Assemblées annuelles 2024 de la BAD, dont la cérémonie d’ouverture officielle est prévue mercredi prochain, se tiennent sous le thème “La transformation de l’Afrique, le Groupe de la Banque africaine de développement et la réforme de l’architecture financière mondiale”.
(avec MAP)