Intervenant lors de la plénière d’ouverture du Sommet 2024 du Forum International des Transports (FIT), placée sous le thème “Pour un avenir durable dans le secteur des transports : des objectifs à court terme à la gouvernance stratégique à long terme”, le ministre a souligné que le Maroc œuvrait actuellement à l’élaboration d’une charte nationale pour une mobilité inclusive et durable.
“Nous plaidons pour une approche holistique pour aborder les problèmes de mobilité, prenant en considération sa nature multidimensionnelle : sociale, économique, environnementale, politique et institutionnelle”, a-t-il indiqué lors de cette plénière, tenue en présence notamment de l’ambassadrice du Maroc auprès de la République fédérale d’Allemagne, Zohour Alaoui, de plus de 50 ministres et responsables gouvernementaux à travers le monde et de représentants des organismes internationaux.
Abdeljalil a relevé que le secteur des transports était soumis à une pression sans précédent à l’échelle mondiale en raison de diverses crises : environnementale, sanitaire et géopolitique. “Il est nécessaire d’adopter une approche à la fois réactive aux défis immédiats et proactive pour garantir la durabilité à long terme”, a-t-il insisté.
À court terme, “la priorité reste de réduire les émissions de gaz en accélérant la transition vers des transports plus propres et en développant rapidement les infrastructures nécessaires pour accompagner cette transition (bornes de recharge, etc.)”, a-t-il estimé, notant que promouvoir une mobilité durable et inclusive et réduire la dépendance aux combustibles fossiles constituent une priorité immédiate.
Pour ce qui est des actions à long terme, Abdeljalil a plaidé pour l’élaboration de visions intégrées, alignées sur les objectifs de développement durable (ODD) et les accords internationaux sur le climat et qui prennent en compte les leçons tirées des crises actuelles.
“Il est crucial de renforcer la coordination entre les différents niveaux de gouvernance et les parties prenantes, notamment le secteur privé et la société civile, pour une réponse concertée et efficace aux défis de notre secteur”, a-t-il encore soutenu, mettant l’accent également sur la nécessité d’investir dans l’innovation et la recherche pour développer des solutions de transport innovantes et durables.
Il a aussi insisté sur l’importance de l’inclusion et de l’équité dans le secteur des transports, en garantissant un accès équitable à des services de transport durables, en particulier pour les populations vulnérables et les zones rurales, afin de réduire les inégalités sociales et économiques.
Par ailleurs, le ministre a appelé à une action collective au niveau mondial entre gouvernements, acteurs du secteur privé, organisations internationales et d’autres partenaires pour concevoir et adopter des solutions communes et, surtout, mobiliser les ressources nécessaires pour les mettre en œuvre.
Il a, en outre, attiré l’attention sur les besoins spécifiques des pays en développement dans cette transition vers une mobilité durable, notant que ces pays sont souvent confrontés à des défis spécifiques tels que le manque d’infrastructures, les contraintes budgétaires et les besoins en capacités techniques.
“Ces pays ont besoin d’un soutien adéquat pour surmonter ces obstacles. Cela peut se faire grâce au transfert de technologie, au renforcement des capacités et à la mobilisation de financements pour soutenir la transition vers des systèmes de transport plus propres et plus efficaces”, a-t-il détaillé.
Une délégation marocaine, conduite par Abdeljalil, prend part aux travaux du Sommet 2024 du Forum International des Transports (FIT), qui s’est ouvert mercredi à Leipzig (Allemagne) sous le thème “Rendre les transports plus écologiques : restons concentrés en temps de crise”.
Ce forum, qui se poursuit jusqu’au 24 mai courant, constitue une opportunité de présenter l’expérience marocaine dans le secteur du transport et de mettre en avant son leadership au niveau du continent africain dans ce domaine, ainsi qu’une occasion de renforcer la coopération bilatérale avec plusieurs pays membres du FIT, à travers la tenue de réunions axées sur le renforcement des liens de coopération dans le domaine du transport, outre le partage d’expertise et d’expérience.
(avec MAP)