Réclamer des mandats contre “le Premier ministre et le ministre de la Défense de l’État d’Israël aux côtés des abominables monstres nazis du Hamas”, des “assassins et violeurs du Hamas” qui “sont en train de commettre des crimes contre l’humanité contre nos frères et sœurs” est une “attaque frontale” et “un déshonneur historique qui restera à jamais gravé dans les mémoires”, estime le ministre israélien des Affaires étrangères Israël Katz dans un communiqué.
Israël entend “lutter contre cette décision qui vise avant tout à lier les mains de l’État d’Israël et à lui refuser le droit de se défendre”, ajoute le ministre alors qu’Israël est engagé depuis 227 jours dans un conflit avec le Hamas.
La guerre a été déclenchée par une attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien infiltré depuis la bande de Gaza, qui a entraîné la mort de plus de 1170 personnes, majoritairement des civils, selon un bilan de l’AFP établi à partir de données officielles israéliennes. Sur les 252 personnes alors emmenées comme otages, 124 sont toujours détenues à Gaza, dont 37 mortes selon l’armée.
Israël a juré de détruire le Hamas qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007 et qu’il considère comme terroriste de même que les États-Unis et l’Union européenne.
Depuis le début du conflit, plus de 35.450 Palestiniens, en majorité des civils, ont été tués dans la bande de Gaza, dévastée par les bombardements et l’offensive au sol de l’armée israélienne, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza dirigé par le Hamas.
Lundi, le procureur Karim Khan de la CPI a déclaré avoir demandé des mandats d’arrêt contre Benjamin Netanyahu et son ministre de la Défense, Yoav Gallant, pour des crimes tels que “le fait d’affamer délibérément des civils”, “homicide intentionnel” et “extermination et/ou meurtre”.
Les accusations portées contre des dirigeants du Hamas, notamment Yahya Sinouar, le chef du mouvement islamiste palestinien à Gaza, incluent “l’extermination”, “le viol et d’autres formes de violence sexuelle” et “la prise d’otages en tant que crime de guerre”.
“Aucune force au monde ne nous empêchera de récupérer toutes les personnes” enlevées ni de “faire chuter le régime de la terreur du Hamas”, assure Israël Katz.