L’authenticité des contenus est devenue un sujet majeur sur internet depuis le lancement d’interfaces d’IA dite générative, qui permettent de créer du texte, des images et de la vidéo sur simple demande en langage courant.
L’émergence de l’IA générative menace d’aggraver le problème des “deepfakes”, des images, documents sonores ou vidéos qui mettent en scène une situation qui ne s’est en réalité jamais produite.
“L’IA ouvre des opportunités créatives incroyables, mais peut générer de la confusion ou tromper les utilisateurs s’ils ne sont pas informés du fait qu’un contenu a été généré par intelligence artificielle”, a indiqué TikTok dans un communiqué.
Pour y remédier, le réseau social chinois va apposer un label spécifique à ces créations “quand elles seront téléchargées depuis certaines plateformes”, a expliqué le réseau social, sans plus de précision.
Interrogé par l’AFP au sujet de l’identité de ces plateformes, TikTok n’a pas répondu directement, mais rappelé que Google, OpenAI, Adobe et Microsoft faisaient partie de la Coalition pour la provenance et l’authenticité des contenus (C2PA), fondée en 2021.
OpenAI, Adobe, Microsoft ont déjà mis en place un marquage automatique des contenus générés par IA et Google a commencé à déployer un outil similaire en mars.
Autre géant de l’IA générative, Meta n’est pas membre du C2PA, mais a annoncé, début avril, qu’il associerait la mention “Made with AI” (fait avec l’IA) aux contenus identifiés comme créés grâce à l’intelligence artificielle.
TikTok a indiqué jeudi qu’il rejoignait la C2PA et une autre organisation similaire, l’initiative pour l’authenticité des contenus (CAI), menée par Adobe. “La transparence est cruciale pour les utilisateurs”, a fait valoir Adam Presser, responsable des opérations chez TikTok, dans une déclaration transmise à l’AFP.
“À une époque où les contenus numériques peuvent être modifiés, il est essentiel de proposer aux utilisateurs des moyens de discerner ce qui est vrai”, a renchéri Dana Rao, responsable juridique d’Adobe, dans une autre déclaration envoyée à l’AFP.
Le réseau social rappelle qu’il déjà lancé, en septembre, la labellisation des contenus modifiés grâce à son propre outil IA, TikTok AI. Le groupe prévoit également de mettre en ligne des vidéos pédagogiques pour expliquer sa démarche.
(avec AFP)